La première étude Radar de PAC vient de paraître en France et concerne la TMA (tierce maintenance applicative). Le cabinet d'études a interrogé les huit premiers acteurs du marché français. A chaque fois, cinquante questions sont posées. Par exemple, sur les ressources mobilisées, les technologies couvertes, le nombre de contrats signés, leur valeur moyenne, le mode de contractualisation choisi. Ces questionnaires ont nécessité de longues investigations avec des SSII qui n'étaient pas habituées à ce type de travail. « Le Radar est un tout, il ne s'agit pas uniquement du chiffre d'affaires, mais de sa progression, et surtout de la qualité des prestations décortiquée sous tous les angles », souligne Simon Philibert, auteur de l'étude.

Innovation de ce Radar, les clients sont également interrogés  sur leur manière de positionner les SSII qui travaillent avec eux. DSI et direction achats doivent qualifier les prestations effectuées et la démarche des SSII. « On évalue toute la chaîne de services, la performance réelle de la SSII et la satisfaction client » note Simon Philibert, « c'est une démarche totalement nouvelle pour les SSII, on leur demande d'être transparentes, de fournir des informations stratégiques au marché, de se positionner les unes par rapport aux autres ».

Un club fermé, dont le trio de tête est connu

L'étude aboutit à un graphique sous forme de radar avec des cercles concentriques. Plus le prestataire se rapproche du centre, plus il réunit de critères positifs. Verticalement, on trouve en haut la spécialisation Application Management (AM), en bas les prestations plus généralistes. Horizontalement figure d'un côté le prestataire plutôt focalisé sur la France, de l'autre celui qui évolue à l'international. Les huit SSII interrogées sont positionnées sur cet écran radar. Un club fermé, dont le trio de tête est connu : Logica, Cap, Sopra, mais  avec des surprises dans l'étude Radar, sur le contenu de contrats, l'abondance de petits contrats sur ce marché, le fait que la taille n'est pas forcément corrélée à la qualité.

Créé en 1976, le cabinet Pierre audoin consultants inaugure ainsi une nouvelle série d'études basée sur une nouvelle méthodologie. Elle n'est pas sans rappeler le Quadrant du Gartner. A la différence de son confrère américain, dont l'approche est mondiale et concerne d'abord les éditeurs informatiques, Pierre Audoin Consultants « localise » ce type d'études. Le cabinet compte en réaliser en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, ses trois grands fiefs actuels. La méthodologie sera la même, chaque filiale locale jugeant, suivant les besoins de son marché, des sujets à traiter. L'Allemagne a par exemple déjà traité les services SAP et les tests logiciels.