Jon Rubinstein devient l'homme fort de Palm en succédant à Ed Colligan en tant que PDG (CEO). Ce transfuge d'Apple avait été nommé président du conseil d'administration en 2007 en arrivant dans les valises du fonds d'investissement Elevation Partners qui prit 25% du capital de la société à cette époque. Pour l'anecdote, Bono, chanteur du groupe de rock U2, siège au comité exécutif de ce fonds d'investissement. En deux ans, Jon Rubinstein a remis Palm sur les rails du succès. Lui qui a pris part à la naissance de l'iPod quand il était chez Apple est considéré comme le "père" du téléphone mobile intelligent Palm Pre, qui apparaît actuellement comme le meilleur concurrent de l'iPhone (et sa plus fidèle imitation...). Cet appareil utilise un nouvel OS tactile maison basé sur Linux, le WebOS, qui exploite la puissance du SoC (System on a Chip) OMAP 3430 de Texas Instruments. Ce composant regroupe autour d'un ARM Cortex A8, un composant graphique PowerVR SGX 530 d'Imagination Technologies (ex-VideoLogic) et un processeur de signal C64x maison. Palm, une histoire mouvementée Palm est une société miraculée. Née en 1992 sous le nom de Palm Computing avec le lancement de l'assistant personnel Palm Pilot, elle a été achetée en 1995 par US Robotics qui fut à son tour absorbée par 3Com en 1997. Dans la foulée, tous les fondateurs, à l'exception d'Ed Colligan, ont quitté leur société pour fonder Handspring et lancer le Treo (sous Windows Mobile). 3Com rendit sa liberté à Palm en l'introduisant en bourse en 2000. Boudé par des utilisateurs qui délaissaient leur assistant personnel pour des GSM intelligents comme le Blackberry, Palm s'est alors séparé de son activité de développement d'OS en créant PalmSource. En 2006, la société a été rachetée par Access qui commercialisa Garnet OS, devenu Acces Linus Platform. En 2003, Handspring a réintégré le giron de Palm et a permis à la société d'exister sur le marché des GSM intelligent avec la gamme Treo. Un moyen de tenir jusqu'à l'arrivée aujourd'hui du Palm Pre.