Grossiste paneuropéen en pièces détachées et accessoires informatiques, le danois EET a racheté pas moins de quinze entreprises ces dix dernières années. La plus importante de ces acquisitions s'est conclue la semaine dernière avec l'entrée de son concurrent français Europarts dans son giron. La portée de l'opération va bien au-delà de l'Hexagone. Depuis sa création en 1985, Europarts s'est internationalisé pour être aujourd'hui présent dans 13 pays. Certaines de ces filiales, dont la française, font d'ailleurs doublon avec celles d'EET qui est lui-même actif dans 22 pays. Au final l'opération permet donc à l'acquéreur de se renforcer là où il était déjà actif mais aussi d'entrer sur six nouveaux marchés que sont l'Afrique du Sud, la Russie, l'Ukraine, le Maroc, l'Egypte et la Slovaquie. Le nouvel ensemble pèse désormais 200 M€ de chiffre d'affaires dont 50 M€ sont à mettre au crédit d'Europarts. Fabrice Castaing, le créateur du grossiste français demeurera actif au sein du groupe EET dont il devient le vice-président.

1 000 clients de plus pour EET en France

En France, Europarts revendique 4 000 clients contre 2 000 pour EET. Ce dernier évalue à 1 000 le nombre de clients que les deux sociétés ont commun. « Les complémentarités des deux entreprises existent aussi du point de vue de l'offre. Europarts est vraiment très axé sur le commerce de pièces détachées et se distingue tout particulièrement par la taille de son catalogue sur le segment des imprimantes. De son côté, EET est plus en pointe sur les pièces détachées pour PC, portables et serveurs. En outre, nous distribuons aussi une large gamme de produits péri-informatiques (enceintes, casques audio, disque durs, mémoire, caméra IP...) », détaille Florent Berge, le PDG de la filiale française du grossiste danois.

Dans un proche avenir, l'ensemble du groupe va s'atteler à l'intégration de ses filiales là où elles font doublon. En France, EET a installé son siège à Lyon et dispose également d'une agence à Paris où travaillent quinze collaborateurs. A termes, ces derniers seront regroupés dans des locaux communs avec les 45 salariés d'Europarts basés à Gennevilliers (92). « Nous avons la chance de travailler avec le même ERP, ce qui va simplifier le rapprochement de nos activités », se félicite Florent Berge. Pour certains des collaborateurs des grossistes, les choses ne se feront peut-être pas sans douleur. La superposition de certains postes entre les deux entreprises pourrait en effet d'entraîner une réorganisation.