Les entreprises françaises sont toujours en ligne de mire de la BSA (Business Software Alliance), association regroupant les principaux éditeurs de logiciels et chargée de lutter contre le piratage. Avec 47 % des logiciels utilisés sans licence dans les entreprises françaises, l'Hexagone figure (après les Etats-Unis et la Chine) dans le tiercé mondial des pays où l'on pirate le plus. La BSA estime le préjudice évalué à 3,19 milliards de dollars. Mais ce n'est pas le seul. « l'utilisation de copies illégales peut à la fois mettre en danger la qualité du travail dû à l'instabilité du logiciel fourni et faciliter la propagation des virus », précise l'association. Depuis la publication de ces chiffres, en mai 2006, la BSA avait décidé de doubler les contrôles car désormais lutter contre le piratage est devenu plus que jamais son cheval de bataille. Aujourd'hui, l'association passe à la vitesse supérieure, en lançant une campagne de communication sur les risques liés à la contrefaçon de logiciels. Illustrée par des exemples : une entreprise de papeterie a ainsi été condamnée, en février 2006, à verser 35408 euros aux éditeurs. Une autre, un fabricant de peintures, a été condamnée pour le même motif à payer 111 500 euros. Thème retenu pour cette campagne : le filet, accompagné du slogan suivant : « le filet s'est déjà resserré sur eux ». Statistiquement, la BSA devrait effectivement ramener dans ces filets quelques entreprises indélicates : lors des précédents contrôles, le taux moyen de logiciels pirates a atteint 71% du parc.