Du hardware à volonté et du software partout

L'événement de présentation annuel de Google a dépassé les attentes. La firme de Mountain View a montré ses Pixel 2 et 2 XL, comme prévu. Mais ce n’était que l’ « apetizer ». En effet, Google a également étendu sa gamme Home, non pas avec un, mais deux haut-parleurs connectés Mini et Max. L’entreprise californienne a aussi dévoilé un casque Daydream VR légèrement modifié mais plus riche en contenus. Pour finir, elle a montré un Pixelbook, appelé à succéder avec élégance (et plus de polyvalence) à son Chromebook Pixel haut de gamme. Google a même montré des Pixel Buds, des écouteurs censés rivaliser avec les AirPod d'Apple ! Autre élément remarquable de cet événement : à peu près toutes les annonces de hardware ont été largement accommodées d’annonces logicielles, presque plus importantes. Alors, pour ceux qui n’auraient pas pu suivre la retransmission en Live de l’événement, en voici un récapitulatif complet.

Des smartphones convenus

Certes, les Pixel 2 et 2 XL ne sont pas aussi innovants que l'iPhone X d'Apple, mais ils semblent bien placés pour figurer parmi les meilleurs mobiles Android jamais produits. À part des améliorations assez prévisibles, les terminaux de Google ont été dotés d’une fonction très similaire à l’Edge Sense du HTC U11. Par ailleurs, les deux modèles sont désormais résistants à l’eau, ce qui n’était pas le cas des premières versions. Google a encore amélioré le capteur photo déjà très bon du précédent Pixel en fusionnant la stabilisation optique avec la stabilisation électronique d'image, ce qui devrait permettre d’obtenir des vidéos particulièrement stables. Et, bien évidemment, les deux smartphones arrivent avec Android 8.0 Oreo.

Pour tout savoir sur les caractéristiques, les logiciels, et les prix des Pixel 2, reportez-vous à l’article LMI.

Des Pixelbook bien trop chers

Appelé à prendre la place des machines portables haut de gamme Chromebook, le Pixelbook offre un élégant design en aluminium, un hardware interne puissant et l’écosystème étendu de Google. Par rapport à ses prédécesseurs, le Pixelbook est doté d’une connectique USB-C pour la charge rapide et d’un écran qui peut pivoter à 360 degrés. Mais il semble que les principales différences se situent du côté logiciel. Les Chrome Pixels précédents se limitaient à l’unique navigateur Chrome OS. Et tout le monde pensait que le Pixelbook supporterait la capacité d’exécuter des applications Android sur les Chromebook. Mais la vraie surprise vient de la façon dont le Pixelbook utilise l’assistant d’intelligence artificielle maison. Au final, même si Google livre une sacrée machine, la question est de savoir si les utilisateurs seront prêts à payer entre 999 et 1649 dollars HT pour s’offrir un Chromebook.

Les Pixel Book sont-ils trop chers ? 

Home Mini et Max

Sans surprise, Google a officialisé la sortie d’un Home Mini, plus petit et moins cher. Le mini haut-parleur connecté, rival déclaré de l’Echo Dot d’Amazon, coûtera 50 dollars HT (59 euros en France). L’enceinte s’appuie sur l'assistant conversationnel de Google concurrent d’Amazon Alexa. À noter que les synergies de tous les produits Google Home avec les matériels domotiques de Nest ont été étendues.

Le prix du Home Mini est aussi modeste : 59 euros

Google a également présenté une Home Max à 399 dollars HT. Comme son nom l’indique, c’est une version plus grande du Home, inspiré des systèmes Sonos et de ses puissantes fonctions audio connectées. Selon la firme, le volume de cette version est 20 fois plus puissant que celui offert par la Home standard. Mais comme dans le cas du Pixelbook, ces performances sont à mettre au crédit du logiciel. La technologie Smart Sound scanne l’environnement du Home Max pour optimiser la sortie audio. Les étalonnages sont modifiés selon que le haut-parleur est placé dans un coin ou posé sur un comptoir. Au fur et à mesure, le Home Max va apprendre à s'adapter automatiquement au lieu, par exemple réduire le volume de la musique le matin ou l’augmenter s’il entend le bruit du lave-vaisselle. Et, comme il sait reconnaître les voix, il pourra adapter les listes de lecture aux goûts de chaque membre de la famille. Sympathique, mais un peu intrusif !

Une enceinte connectée peut être un peu trop intrusive.

Une mise à jour pour Daydream VR

Google a apporté des modifications mineures à son casque de réalité virtuelle Daydream View VR lancé il y a un an, notamment de nouvelles couleurs et de meilleures optiques. Mais une fois encore, c’est le logiciel qui semble vraiment l’élément le plus intéressant. La société a ajouté des contenus haut de gamme pour améliorer les fonctions de divertissement du Daydream VR et des applications de découvertes virtuelles. On trouve déjà dans la liste les applications VR de IMAX, les séries d’immersion virtuelle « TRVLR » de Discovery, les concerts « Austin City Limits Backstage », l’émission humoristique The Daily Show animée par Trevor Noah. D'autres devraient suivre.

 

Plus de contenus pour convaincre les utilisateurs jusqu'à présent peu concernés.

Des Pixel Buds pour compenser l’absence de prise jack

À première vue, il semble que les Bluetooth Pixel Buds sont destinés à concurrencer directement les AirPod d’Apple. Mais, grâce, une fois encore au logiciel, celui-ci offre d’autres fonctions. Les écouteurs sont livrés avec Google Assistant, mais c'est Translate qui fournit la fonction la plus étonnante. En effet, les Pixels Buds permettent de converser directement dans une langue étrangère avec un autre interlocuteur. Par une simple tape sur l’écouteur, le Pixel 2 traduit les paroles et les délivre au destinataire. De même, tout ce que l’interlocuteur dit par téléphone est traduit et retransmis directement à travers les écouteurs. 40 langues sont prises en charge. Le légendaire Babel Fish devient réalité ! Mais il faut quand même débourser 159 dollars HT pour cela.

Comme les Pixel 2 font aussi l'impasse sur le connecteur audio jack, Google lance aussi des écouteurs Bluetooth.

Google Clips

Sortie de nulle part, la Clips est une minuscule caméra autonome qui exploite l’intelligence machine maison pour savoir à quel moment prendre une photo sans aucune intervention externe. « Clips prend au bon moment des photos, stables et claires, de personnes que vous connaissez », a expliqué Google. « C’est l’utilisateur qui apprend à la caméra quelles sont les personnes importantes. Par exemple, si grand-mère vient en visite, la caméra va filmer les quelques secondes de son arrivée ». Les images et les clips vidéo pris par la caméra sont synchronisés avec l’application Clips présente sur le téléphone. Les images peuvent être organisées dans Google Photos ou tout autre album photo numérique. La société de Mountain View offre un stockage de Clips illimités aux utilisateurs de son app Photos. La caméra sera disponible « prochainement » aux États-Unis au prix de 249 dollars HT. Google précise qu’elle fonctionne bien avec les mobiles Pixel, Samsung Galaxy S7 et S8, et les iPhone 6 et suivants.

Une mini camera autonome capable de prendre des vidéos à l'improviste.