En 2010, Plastic Omnium a souhaité remettre à niveau sa plate-forme SAP en la centralisant dans un datacenter, afin d'améliorer la redondance et accompagner un retour de la croissance alors jugé probable. L'infrastructure existante était basée sur des serveurs propriétaires sous HP-UX. Principal inconvénient : de l'achat au déploiement en passant par les tests, le processus de provisionnement était long et complexe. « Il fallait des plates-formes pour le test, la pré-production et la production, qui devaient être basées sur des matériels strictement identiques, ce qui était contraignant lors de leur mise à niveau ou de leur migration », se souvient François Guyot, DSI corporate de Plastic Omnium.

La solution a consisté à faire converger l'évolution de SAP vers une plate-forme centralisée, en architecture x86, sous VMware, ce qui reviendrait à construire la base d'un cloud interne. Mais des doutes subsistaient quant à la perte de performance induite par la couche de virtualisation. C'est pourquoi des tests ont été réalisés afin d'évaluer son impact. Sur un serveur de 24 coeurs, les performances ont d'abord été mesurées à 26630 SAPS, sans virtualisation. Elles sont ensuite descendues à 25120 SAPS, lorsque 24 machines virtuelles sous VMware ont été activées. L'écart de seulement 6 % a été jugé minime.

Le passage a x86 a permis un gain de 20 à 50 %

Le projet a pu démarrer fin 2010 avec un premier système en production mi-2011. Et mi-2012, la majorité des serveurs SAP sous Unix avait migré vers x86. 100 % des serveurs SAP sont désormais virtualisés, y compris les bases de données. Premier constat : une augmentation des performances de 20 à 50 % par rapport à l'ancienne infrastructure sous HP-UX. « Ce gain est simplement attribué à l'adoption de serveurs plus récents dont les processeurs sont donc bien plus puissants », explique François Guyot.

D'autre part, le déploiement de nouveaux serveurs SAP peut désormais être réalisé en quelques jours, notamment parce qu'il n'y a plus de dépendance par rapport au matériel, pour les différents types de serveurs (test et développement, pré-production et production). Les machines virtuelles et leurs bases de données peuvent en outre être sauvegardées dans leur intégralité, en s'assurant de leur cohérence. Enfin, l'adoption de commutateurs virtuels Cisco Nexus 100Ov permet d'avoir de bout en bout des équipements homogènes, qu'ils soient physiques ou virtuels. A la clé, une gestion unifiée du réseau.

L'entreprise a témoigné à l'occasion de la convention annuelle de l'USF (association des Utilisateurs de SAP Francophones) à Dijon les 3 et 4 octobre 2012.