Suite à l'appel de l'intersyndicale composée de la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et la CFTC, quelque 2 530 salariés se sont mobilisés mardi 30 juin, dans une douzaine de sites de l'équipementier. Tous étaient en grève et sept bâtiments (Vélizy, Lannion, Orvault, Villarceaux, Illkirch, Colombes et Meudon) étaient complètement bloqués. Les salariés ont protesté contre la troisième vague de licenciements (en trois ans) dans le cadre du projet d'externalisation présenté le 18 juin dernier par la direction. Le groupe a en effet annoncé qu'il allait transférer son informatique ainsi que plus de 1 000 salariés (dont 200 en France) chez HP (lui-même en proie à des vagues de licenciements depuis le rachat d'EDS), et dans des pays à moindre coût, comme l'Inde. Les syndicats dénoncent un « dépeçage des activités par externalisation ». Ce plan concerne également 5000 emplois chez les sous-traitants (450 dans l'Hexagone), à la fois dans l'informatique, la R&D, la finance et les services de paie. Les deux premiers plans de licenciements avaient quant à eux débouché sur la suppression de 2000 postes. La direction a par ailleurs annoncé un gel des salaires pour une durée indéterminée. Au niveau européen, la mobilisation a « manqué de coordination » selon la CFDT mais elle a été « marquée par un premier mouvement au sein de l'établissement de Timisoara en Roumanie, particulièrement touché par le plan d'externalisation » (500 postes).