Lors du sommet Gartner sur l'Open Source, Mark Driver, vice-président du cabinet d'analyse, a été très clair : Les sociétés peuvent essayer d'éviter l'Open Source, mais il sera alors plus simple de se passer entièrement d'infrastructures high-tech. « L'Open Source s'intègrera à votre réseau que vous le vouliez ou non. Il est devenu totalement impossible d'éviter le sujet », affirme Mark Driver, soulignant que d'ici 2011, 80 % des logiciels commerciaux contiendront au moins une partie de code Open Source. Il propose également quatre éléments pour juger de l'intérêt d'intégrer un logiciel ouvert dans son organisation. Le premier est l'utilité du logiciel. « L'Open Source, plus que les autres modèles dans l'industrie, a de nombreux promoteurs, à la limite fanatiques [...].» Le deuxième est le ratio risque/amortissement, en s'assurant que le produit est suffisamment stable et dispose d'un support technique. Le troisième est l'autonomie technique de l'entreprise et sa capacité à absorber de nouvelles technologies. Et enfin, le quatrième facteur est l'aspect critique de l'application. Sur ce point, l'Open Source n'est pas forcément une mauvaise solution si l'entreprise est - par rapport aux trois autres facteurs - prête. Selon Gartner, 49,7 % des applications critiques pour les sociétés sont issues de l'Open Source, contre 59 % issues de logiciels commerciaux et 58,5 % développées en interne (ndlr : le total dépasse 100 % car une société a souvent plus d'une application critique). Et Mark Driver de conclure : « Vous devez établir vos critères pour évaluer les logiciels Open Source, ainsi que des procédures pour les adopter et les maintenir. L'Open Source n'est plus un marché de niche ou une mode, c'est devenu un produit courant et qui le restera. »