Invitée à donner son opinion sur l'avenir du stockage lors du salon SNW Europe (Storage Networking World) de Francfort les 27 et 28 octobre 2009, Carla Arend, analyste du cabinet IDC, a défendu une vision du marché animé par deux axes. Le premier concerne la gestion du risque, notamment juridique. Cela implique un fort besoin de « gestion de la conformité » avec les réglementations nationales ou trans-nationales (comme les impacts hors Etats-Unis de la loi Sarbanes-Oxley). Le second relève de la désormais classique réduction des coûts et accroissements de l'efficience des investissements consentis. Selon IDC, la croissance du marché ralentit : le cabinet n'attend que +6% en 2009 contre 10,5% en 2008. Malgré tout, la croissance est donc toujours là. En effet, le marché du stockage bénéficie de mauvaises pratiques, qui doivent disparaître, mais aussi de l'inflation continue des volumes de données. Les entreprises ont souvent à assurer des migrations de systèmes en archivant l'ancien. Conserver ainsi les anciens systèmes a-t-il réellement un sens ? Pas toujours... Le premier problème, en matière de stockage, reste cependant que les entreprises archivent encore tout et n'importe quoi un peu n'importe comment sans réelle hiérarchie alors même que les différents types de supports ont chacun leurs caractéristiques, leurs coûts plus ou moins élevés et leur rapidité d'accès plus ou moins importante. Globalement, le volume de données stockées par les entreprises ne cesse pas d'augmenter. La pente de l'augmentation n'est cependant pas uniforme. Les données structurées classiques (PGI...) et leurs réplications ont ainsi une croissance assez limitée. A l'inverse, le non-structuré classique (e-mail...) et surtout les dépôts de contenus, notamment multimédias, explosent. Or, bien souvent, les systèmes de stockage ne concernent qu'une seule des fractions des données stockées, interdisant de fait une optimisation des supports. IDC plaide pour un système de stockage unifié avec des systèmes plus ou moins coûteux, avec une administration automatisée, notamment concernant la gestion de la répartition entre les supports. Selon le cabinet, quatre questions clés doivent être posées : par où commencer une réforme du stockage, doit-on choisir une standardisation ou une fédération de systèmes, quel doit être la règle de répartition entre les différents types de stockage et enfin quels sont les besoins métiers se traduisant en terme de stockages ?