Alors que le marché des solutions d'absorption des ondes électromagnétiques est en plein développement (puces, pochettes, etc.), un avis a été demandé à un spécialiste de l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur la fiabilité de ces produits, censés protéger les utilisateurs des ondes émises par les téléphones portables.

A l'heure actuelle, le texte référence concernant les dispositifs de protection contre les champs électromagnétiques radiofréquences demeure celui publié en octobre 2009 par l'Anses, dans son rapport d'expertise sur les radiofréquences. Il indiquait ceci : « En marge du débat scientifique et médiatique sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques, de nombreux produits et systèmes de protection contre les champs électromagnétiques apparaissent sur le marché : patch anti-onde, spray anti-onde, vêtements métallisés, compensateur d'ondes, etc. L'efficacité de ces produits n'est pas démontrée à ce jour. »

Une autre batterie de tests est toutefois actuellement en cours, selon Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques liés aux agents physiques au sein de l'Anses : « Nous avons récemment fait réaliser des tests sur de multiples dispositifs anti micro-ondes, actuellement en cours d'analyse. Nous nous concentrons surtout sur leur impact sur le DAS (indice de débit d'absorption spécifique) et sur leur rayonnement extérieur. »

L'Association française de normalisation (Afnor), généralement citée au titre de diffuseur de normes, a également été sollicitée mais elle ne cautionne ni les informations ou les chiffres communiqués par les fabricants de ces puces. A l'heure actuelle, les mécanismes d'absorption des rayonnements les plus puissants connus demeurent l'eau et les corps aqueux.