Hier, Qualcomm a fait savoir qu'elle faisait actuellement l'objet d'une enquête de la part d'une autorité de régulation chinoise. Celle-ci veut savoir si le fabricant de puces mobiles enfreint ou non la loi antitrust du pays. Dans un communiqué, le fondeur indique qu'il coopère avec la Commission nationale chinoise pour le développement et la réforme (NDRC), mais affirme ne pas avoir été informé d'une quelconque violation de la loi antimonopole chinoise. Pour l'instant, la NDRC a simplement déclaré que l'objet de son enquête était confidentiel.

Récemment, la NDRC a déjà enquêté et infligé des amendes à des entreprises nationales ou étrangères pour des questions relatives aux lois antitrusts et autres. En janvier, la commission avait prononcé des amendes - pour un total de 56 millions de dollars environ - contre LG, Samsung et quatre sociétés taïwanaises au motif qu'elles s'étaient entendues sur les prix des écrans LCD.

Déjà de nombreuses plaintes contre Qualcomm

Les puces de Qualcomm équipent de nombreux smartphones et autres appareils mobiles. Le fondeur vend aussi la plupart des licences pour les technologies CDMA 3G et 4G/LTE. En 2009, la Fair Trade Commission coréenne avait infligé une amende au fondeur : elle reprochait à la firme d'accorder des remises à certains de ses clients sud-coréens en violation des lois sur la concurrence du pays. Plus tard cette année, la Commission européenne a également bouclé une enquête sur Qualcomm relative aux lois antitrust : Ericsson, Nokia, Broadcom, Panasonic et d'autres entreprises avaient porté plainte contre l'entreprise, l'accusant de pratiquer des prix prohibitifs pour l'usage de ses brevets pour les technologies mobiles 3G et 4G émergentes.

La Chine représente le plus grand marché mobile au monde et celui dont la croissance est la plus rapide. Selon IDC, au troisième trimestre de cette année, le marché chinois a capté un tiers de toutes les livraisons de smartphones au niveau mondial. L'agence officielle chinoise Xinhua a rapporté hier que China Mobile, le plus grand opérateur de téléphonie mobile du pays, qui compte plus de 700 millions d'abonnés, commercialiserait, après de longs mois de tests, un service 4G le 18 décembre prochain.