Selon Jack Gold, analyste chez J. Gold Associates, webOS de Hewlett-Packard n'est pas encore mort. Au contraire, c'est peut-être une aubaine pour le fondeur Qualcomm, L'analyste spécule ainsi que le Californien serait le meilleur acheteur potentiel de webOS. Son argument : le fondeur est l'origine des processeurs ARM (SnapDragon double coeur à 1,5 GHz) animant le système d'exploitation mobile de HP. « Je crois que le candidat le plus logique à la reprise de webOS, et celui qui pourrait en assurer le succès, est Qualcomm, » a déclaré Jack Gold dans un rapport publié hier.

Dans un mail adressé à nos confrères de Computerworld, celui-ci a précisé que son avis ne se fondait pas sur une information provenant de Qualcomm. L'entreprise n'a pas, pour l'instant, voulu commenter le point de vue de l'analyste. Jack Gold estime que si Qualcomm devenait propriétaire de webOS, le fondeur pourrait associer l'OS mobile de HP à ses puces et offrir aux fabricants de smartphones et de tablettes un «paquet complet» comprenant un processeur principal, une puce graphique, des circuits radio (CDMA, HSDPA et WiFi) et le système d'exploitation webOS. « Qualcomm dispose des outils nécessaires et des capacités de conception pour mettre au point cette solution complète. Le fondeur serait même en mesure de constituer un écosystème entier, » a déclaré l'analyste de J. Gold Associates.


Un OS pour des tablettes d'entrée de gamme

Qualcomm offre actuellement un OS mobile, Brew, à destination des téléphones bas de gamme. « Mais son offre a grand besoin d'être rafraîchie », a ajouté Jack Gold. Une combinaison Qualcomm-webOS pourrait « redonner de la vigueur au marché des tablettes à bas prix, en particulier sur les marchés émergents, pas encore dominés par des ardoises type iPad ou celles tournant sous Android, » estime encore l'analyste. Ce dernier fait remarquer que Qualcomm s'est déjà engagé à soutenir Android et Windows Phone 7 de Microsoft. Mais selon lui, webOS constituerait une « seconde plateforme viable » pour les fabricants.

Parmi les acheteurs potentiels de webOS, les analystes citent également Google et Apple. Les deux concurrents pourraient en effet trouver intérêt à acquérir la propriété intellectuelle des brevets de HP concernant webOS. « D'autres acheteurs potentiels, comme Samsung ou Amazon, auraient plus de mal que Qualcomm à faire de webOS un concurrent sérieux aux autres plates-formes mobiles, » a encore déclaré Jack Gold.

La semaine dernière, du fait du peu de succès de ses produits, HP a décidé d'arrêter la production et le développement de ses smartphones et tablettes tournant sous webOS. Mais le fabricant avait déclaré dans un communiqué qu'il « considérait toujours l'option de faire perdurer la valeur de webOS. »