La dernière édition de The Architecture Journal, publication éditée par Microsoft, est entièrement consacrée au Green IT. Ou, plus exactement, aux systèmes d'information durables et compatibles avec les bonnes pratiques en matière de préservation de l'environnement et de réduction des émissions de CO2. Comme l'écrit le rédacteur en chef dans son édito, « alors que l'informatique devient omniprésente, que la consommation d'énergie due à l'informatique grimpe, [...] que dans le même temps les coûts de l'énergie augmentent - tant à cause des réglementations que de la rareté des stocks d'énergies naturelles qui vont en s'épuisant - les dirigeants IT doivent se focaliser sur l'efficacité énergétique et le coût total d'exploitation, particulièrement dans un contexte de crise financière mondiale ». Le numéro 18 de ce trimestriel, disponible gratuitement en PDF, explore donc en une quarantaine de pages tout ce qui contribue à une architecture de SI éco-compatible, des techniques de climatisation des datacenters à la conception des applications, en passant par la consolidation et la virtualisation. Des bonnes pratiques de gouvernance... aux références aux produits maison Le premier chapitre, consacré à la conception d'un système d'information durable d'un point de vue environnemental, est écrit par Lewis Curtis, architecte principal chez Microsoft. Il pose les bases d'une réflexion d'ordre général pour quiconque souhaite concilier des impératifs écologiques et économiques avec les impératifs de performance attendus d'un système d'information. A ce titre, son analyse n'a rien à envier à celle d'un cabinet d'études qui la vendrait plusieurs milliers de dollars. En revanche, les réponses de Lewis Curtis sont bien évidemment orientées, puisqu'elles impliquent les produits qu'il représente. Au lecteur de conserver les réponses architecturales et d'appliquer ce modèle de réflexion avec ses propres références ; en matière de gouvernance, les bonnes pratiques ne dépendent pas d'un éditeur ou d'une technologie. Le deuxième chapitre rappelle quelques évidences en ce qui concerne le déploiement d'applications. Les auteurs expliquent ainsi qu'une application mal conçue - qui exige un serveur à elle seule, ou n'utilise qu'un coeur d'un processeur multicoeur - a un impact négatif sur la consommation énergétique. De même, il ne faut pas, indique l'article, omettre de recourir aux modes d'économies d'énergie lorsqu'une application, un disque ou un processeur est inactif, ou oublier d'alléger les bases de données de production en recourant à des systèmes d'archivage. A l'inverse, le fait de consolider des applications, ou mieux de recourir à la virtualisation conduit à des gains importants. L'étape ultime étant le 'cloud computing'. Dans tous les cas, les auteurs donnent des critères à observer et des métriques pour évaluer l'impact en matière de réduction de la consommation d'énergie (et, partant, de la facture d'électricité). Les composants applicatifs et architectures distribuées pour un impact minimal sur l'environnement