Comment les DSI prennent-ils leurs décisions d'investissement ? Qui les influence ? Sur quels critères ? Si l'innovation est un facteur clé, pourvu que l'on montre la valeur ajoutée réelle de celle-ci, il n'est pas le seul. Et les sources d'influences sont multiples. L'étude « Inside the mind of the CIO » a cherché à analyser les tenants et aboutissants en la matière dans quatre pays européens dont la France. Selon cette étude, les cinq critères majeurs sont : les caractères différenciant des marques avec la valeur ajoutée associée, la capacité d'innovation, les classiques rapport qualité/prix et réputation de ce rapport, la bonne utilisation des canaux de communication et enfin l'usage des bons canaux. Il existe des divergences assez nettes entre pays.

Ainsi, en dehors du Royaume-Uni, les journaux restent une source essentielle d'information de confiance, papier d'abord et web ensuite. Seulement 30 % des Britanniques font confiance aux revues contre 44 à 48 % pour les autres pays ; 22 % aux sites web contre 31 à 39 %. Les médias sociaux sont loin derrière : Facebook est une source de confiance pour 13 % des Français contre 19 à 21 % pour les autres pays, Twitter 8 % en Allemagne contre 16 à 21 % dans les autres pays. Les blogs éveillent une méfiance particulière en France : 7 % leur font confiance contre 9 % en Allemagne, 18 % au Royaume-Uni et 19 % en Italie.

La presse reste un facteur de choix clef

Malgré tout, la réputation d'une marque sur les médias sociaux va être un facteur entrant dans la décision d'achat dans de nombreux cas : fortement dans environ un tiers des cas (32 % en France), partiellement dans 40 % supplémentaires des cas. Les conférences et présentations sont particulièrement bien vues en France : 37 % en font un facteur essentiel de choix contre 34 % au Royaume-Uni, 29 % en Allemagne et 20 % en Italie. Les articles de la presse spécialisée restent cependant devant, surtout au Royaume-Uni avec 43 % des répondants qui en font un facteur essentiel de choix contre 39 % en France, 35 % en Allemagne et 28 % en Italie.

L'image du DSI auprès de ses collègues est également très variable selon les pays. Par exemple, seulement 15 % des DSI français se plaignent d'être vus comme le « geek de service » alors que ce chiffre monte à 41 % en Italie et en Allemagne et 45 % au Royaume-Uni. Le DSI français est également vu comme moins technicien : 39 % des DSI français pensent être vus comme ceux qui résolvent les problèmes en redémarrant les ordinateurs (contre 35 % des Allemands, 28 % des Italiens mais 46 % des britanniques). Enfin, notons que les DSI sont encore largement vus comme castrateurs du Byod : 33 % des DSI Italiens, 35 % des Français, 40 % des Allemands et 43 % des Britanniques estiment être perçus comme les empêcheurs de BYODer en rond.