Après la semaine des candidatures, ces derniers jours ont été marqués par les jeux d'influence qui se déroulent dans les coulisses des négociations pour le rachat de SFR. En début de semaine, Numericable qui était resté plutôt discret a envoyé un ultimatum à Vivendi en déclarant que son offre était valable jusqu'au vendredi 14 mars. Ce coup de pression sur les dirigeants de Vivendi pour hâter leur décision a été contrecarré par Bouygues Telecom qui a annoncé l'amélioration de son offre de 800 millions d'euros en passant à 11,3 milliards d'euros soit un peu plus que les 10,9 milliards proposés par Numericable.

Rassurer et attaquer


Souvent interrogé sur le maintien de l'emploi, Patrick Drahi, PDG d'Altice - la maison mère de Numericable - , a envoyé un courrier - dévoilé par nos confrères du Parisien - à Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin pour rassurer les ministres. Il insiste en rappelant qu'«  il n'y aura aucune suppression d'emploi dans le rapprochement SFR-Numericable ». Il ne peut pas s'empêcher de tacler son concurrent en déclarant, « notre projet ne consiste pas en la fusion de sociétés identiques et en décroissance, avec des impacts sociaux considérables et inévitables ». Le PDG de Numericable, Eric Denoyer avait déjà fourni ces éléments de langage lors de la présentation des résultats du câblo-opérateur, mais il s'est livré à quelques attaques en règle notamment sur l'emploi : « SFR et Bouygues Telecom ont 600 boutiques en doublon. Et les boutiques, ce sont 2 500 emplois». Le feuilleton continue au moins jusqu'à demain.