Un danger peut en cacher un autre. On craignait les cancers du cerveau mais c'est peut-être le staphylocoque doré qui nous attend au détour d'une conversation. Une récente étude de la Manchester Metropolitan University explique en effet que les téléphones portables sont un nid à bactéries. Entre les manipulations à répétition, la chaleur que dégage l'appareil et son enfouissement dans une poche ou autre sac à main, votre portable deviendrait plus dangereux d'un point de vue sanitaire qu'une cuvette de WC ou la semelle d'une chaussure au point de favoriser le développement du staphylocoque doré ! Pour rappel, cette bactérie engendre pustules, méningites et autres infections sympathiques. On a moins envie de prêter son téléphone d'un coup... En réaction, certains constructeurs conseillent l'utilisation de lingettes anti-bactériennes. La santé et la téléphonie mobile, deux thèmes décidément indissociables comme le prouve le docteur Kerry Kirwan. Mais pour ce chercheur anglais, c'est la santé de la planète qui est en danger avec l'évolution technologique : les utilisateurs sont amenés à changer régulièrement leur portable et la multiplication des modèles usagés n'est pas prise en compte. En partenariat avec PVAXX Research et Motorola, Kerry Kirwan et toute son équipe ont donc développé dans l' université de Warwick le premier téléphone mobile « écologique ». L'appareil est composé de polymères biodégradables qui, une fois enterré, se transforme en compost. Poussant leurs travaux un peu plus loin, les chercheurs ont également intégré une petite graine de tournesol à l'intérieur du téléphone. Visible grâce à une petite fenêtre, elle ne pourra germer qu'une fois l'appareil « planté » dans la terre. Si l'invention du docteur Kirwan séduit, on verra peut être bientôt des chants entiers de tournesols, comme un mémorial pour une technologie dépassée.