Dans sa dernière version, la plateforme OpenStack livrée par Red Hat - en association avec sa distribution RHEL - réunit un ensemble d’outils permettant de réduire la configuration de bas niveau qu’exige cette complexe pile d’infrastructure cloud. Soutenu par de nombreux contributeurs, le logiciel OpenStack (créé en 2010 par la Nasa et Rackspace) a été retenu par diverses entreprises parmi lesquelles eBay, Comcast, American Express et Disney. Mais comme la plupart des projets Open Source, son socle requiert toujours un très bon niveau d'expertise pour être configuré et maintenu. Différents fournisseurs proposent donc des distributions commerciales pour faciliter son déploiement et sa gestion. Red Hat est l'un d'entre eux (de même que Hewlett-Packard, Ubuntu, IBM, Mirantis, VMware et Oracle) et la version 7 de sa plateforme RHEL OpenStack s'appuie sur la version Kilo d'OpenStack livrée en avril.

Parmi les apports qu'apprécieront les opérateurs de cloud, un outil simplifie son installation et sa maintenance ainsi que le provisionnement quotidien de ressources, notamment bare-metal. Basé sur le projet TripleO, cet outil permet aussi d'orchestrer des opérations plus complexes pour qu'elles s'exécutent automatiquement. Les applications sensibles qui ne doivent pas être interrompues peuvent bénéficier d'une autre fonctionnalité qui surveille l'exécution d'une tâche et, en cas de problèmes, la transfère sur un hôte différent.

Pour la sauvegarde de données, la version 7 propose un nouveau support des snapshots qui peuvent être copiés vers les systèmes de fichiers NFS et Posix. De nombreuses améliorations portent sur la rationalisation des fonctions réseaux du logiciel. Red Hat fournit davantage d'options pour ouvrir et fermer le trafic sur les ports réseaux au niveau des machines virtuelles, ce qui procure plus de flexibilité pour sécuriser les VM. Le support d'IPv6 a également été amélioré. Red Hat a travaillé avec Cisco pour que sa distribution d'OpenStack fonctionne correctement avec son architecture UCS pour gérer les groupes de serveurs comme une seule entité.