L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a pris connaissance d'un avant-projet de règlement sur l'itinérance internationale qu'elle juge en "total décalage avec les anciens engagements de la Commission et demande donc aujourd'hui à Neelie Kroes de revoir sa copie".

Des prix encore supérieurs au fixe

Les prix envisagés (des plafonds de 24 centimes/minute HT pour les appels sortants, 8 centimes/minute pour les SMS et 50 centimes/minute pour les données) ne vont pas dans le sens de la mise en place d'un grand marché unique et règlementé des télécommunications. Jusqu'à présent, la Commission a toujours souhaité faire converger les prix en roaming vers les tarifs nationaux, or cet avant-projet va clairement contre cette volonté.

Selon l'UFC-Que Choisir, "la Commission propose un plafonnement à 24C€/minute HT pour les appels émis alors même que le prix moyen des appels nationaux était en 2009 de 13 C€/minute ! Les appels reçus restent payants, pourtant aucun pays en Europe ne pratique, aujourd'hui, ce mode de tarification pour les appels nationaux." Concernant la 3G et le transfert de données, "le plafond fixé à 50 C€/minute est supérieur à ce que l'on peut déjà observer dans les offres de certains opérateurs et jusqu'à 56 fois plus élevé que ce que l'on peut observer sur certains marchés nationaux. En Suède, par exemple, en 2009 le Mo était facturé 0,9 centimes/minute".

A travers son communqué, l'UFC-Que Choisir interpelle donc directement Neelie Kroes, la commissaire européenne à la société numérique. Téléphoner tout en voyageant en Europe reste donc encore un luxe.