Alex Loth, DSI de Roland-Garros résume sa problématique : « Nous sommes dans le domaine de l'éphémère, car le tournoi se déroule pendant 3 semaines avec des montées en charge exceptionnelles » et d'ajouter « que ces pics d'activités sont en perpétuelle croissance, nous avons eu par exemple une augmentation des demandes de charges de 47% entre 2008 et 2010 ». Et les besoins sont multiples, allant du ticketing en passant par la restauration, la gestion des produits dérivés et l'offre à destination des diffuseurs de contenus.

Depuis 2007, le responsable a travaillé avec IBM sur les plateformes d'échanges et la création d'un cloud privé. « Tout cela s'est déroulé par étapes. Chaque année dans le cadre du tournoi, nous réalisons des expériences au sein d'un lab avec des équipes américaines d'IBM qui nous permettent de valider nos choix et de les intégrer l'année suivante », précise Alex Loth.

Externalisation totale


Dans cette démarche d'innovation et de transformation du système d'information, le DSI du tournoi du Grand Chelem explique : « la problématique est de savoir jusqu'où il faut externaliser et est-ce que tout est externalisable ». Il semble qu'Alex Loth a envie d'aller assez loin dans sa réflexion, car une grande partie de son SI sera gérée par IBM sur 3 datacenters aux Etats-Unis (dont un Green Datacenter). « Nous avons sauté le pas en nous assurant de la fiabilité, de la réactivité (temps de latence faible) », souligne le dirigeant.

Sur le plan de la sécurité, outre la résilience et la redondance, une équipe dédiée à ces questions est présente à Paris pendant toute la durée du tournoi. Alex Loth définit son métier comme un double mandat . « Le premier est celui de l'innovation où l'utilisation des technologies doit servir à la création de valeur, de sources de revenus. Le deuxième est relatif à la transformation, nous ne parlons plus de serveurs mais de service, aller de la virtualisation vers l'automatisation des process ». Les prochaines évolutions attendues par le DSI sont clairement vers « l'analyse de données, la business intelligence en temps réel, car nous allons de plus en plus gérer du contenu et non des SI ».

Illustration : Alex Loth, DSI de Roland Garros