Le tribunal de grande instance de Nanterre a statué en faveur de la CFDT d'HP France contre la direction du groupe sur les négociations annuelles obligatoires (NAO). Le litige portait sur la communication obligatoire aux partenaires sociaux des bases qui servent à établir les niveaux salariaux dans l'entreprise durant ces NAO.  En vertu de ce jugement, dorénavant, la direction de la firme devra fourni une fois par an au syndicat les éléments nécessaires à une négociation des salaires en bonne et due forme.

Une étude sur les salaires gardée secrète

« Jusqu'à présent HP référençait ses rémunérations moyennes d'après une étude salariale du marché de l'informatique européen et français effectuée auprès d'une cinquantaine d'entreprises et qu'elle gardait secrète », expose François Godard, délégué syndical central groupe CFDT et d'ajouter : « de plus la part variable s'appliquant aux forces de vente, ingénieurs d'affaires, et chefs de projets, n'entrait pas en ligne de compte dans la négociation. »
Le tribunal a donc ordonné à la direction de négocier également des salaires variables qui oscillent de 20 à 50% chez HP, en fournissant clairement les objectifs imposés aux salariés.
Dernière étape pour le syndicat : l'élaboration par l'entreprise d'un  référentiel et de fiches métiers qui permettraient de connaître le niveau de rémunération de tous les employés et d'effectuer des comparaisons avec la moyenne du marché. Le syndicat doit revoir la direction d'HP à ce sujet en fin d'après-midi.