Les clients se verront invités à charger leurs données vers des clusters conséquents et de lancer des traitements, même si ces tests ne se feront qu'à titre expérimental. Il n'y aura pas de mise en production pour le moment, a précisé Vishal Sikka. 

HANA sur AWS, en attendant d'autres IaaS


Enfin, SAP a annoncé l'ouverture d'instances HANA sur la plateforme IaaS (Infrastructure as a platform) d'Amazon Web Services, ce qui représente une évolution cruciale pour doper l'intérêt de la communauté de développeurs pour la technologie. HANA subit une baisse de performance de 20% sur AWS parce que la couche de virtualisation du service l'empêche d'interagir étroitement avec les processeurs comme il le fait avec les versions appliances de l'offre, toujours selon Vishal Sikka. Les clients peuvent s'attendre à ce que HANA arrive sur d'autres plateformes de cloud au fur et à mesure, a assuré le directeur technique.

HANA est sorti sous la forme d'un produit commercial l'an dernier après une longue période de gestation dans les laboratoires de SAP, en tirant notamment profit des technologies développées jusque-là. Disponibles sous forme d'appliances assemblées par différentes partenaires (HP, IBM, Dell, Siemens, Fujitsu...), HANA place les données en mémoire vive pour les traiter plutôt que de les lire de façon continue à partir des systèmes de stockage, ce qui booste la performance. Le tout est combiné avec du stockage physique pour conserver la persistance des traitements et pouvoir redémarrer rapidement en cas de panne.

HANA pas encore prête pour la Business Suite

Il reste du développement à faire avant que HANA soit prêt à être utilisé avec le progiciel de gestion intégré phare de SAP, la Business Suite, malgré les annonces de SAP prévoyant de commencer à en offrir le support cette année. Pendant ce temps, la division Sybase de SAP se prépare à proposer sa base de données ASE (Adaptive Server Enterprise) comme une alternative à Oracle. HANA arrivera plus tard.

Six mois après sa mise sur le marché, HANA a rapporté 160 millions d'euros en licences logicielles à SAP, ce que lui-même et les observateurs ont jugé significatif eu égard à la récence de l'offre. Cette année, SAP s'est montré particulièrement susceptible à toute insinuation, notamment en provenance de son concurrent Oracle, selon laquelle HANA pourrait ne pas être pris au sérieux en tant que base de données viable. Il est vrai qu'outre le fait que la base installée de SAP utilise beaucoup la base Oracle, ce dernier propose par ailleurs, avec Exadata et Exalytics, des produits concurrents à HANA.