Jim Goodnight, fondateur et PDG de SAS, a annoncé son architecture logicielle In-Memory Analytics à l'occasion de la conférence Premier Business Leadership que l'éditeur a tenu cette année à Berlin (21-23 juin). Dans le sillage des initiatives déjà lancées par plusieurs acteurs IT, cette technologie entend tirer profit du coût réduit des mémoires et des serveurs lames, et de la large adoption des plateformes 64 bit. En attente de brevet, elle sera disponible à la fin de l'année sous la forme d'applications adaptées à certains secteurs d'activités. Elle permettra d'effectuer les traitements d'analyse en mémoire, de façon distribuée et parallélisée, au sein d'un cluster de serveurs spécialisés. Chaque lame communique via une interface de passage de messages (MPI).

Partenariat avec HP pour la partie matérielle

SAS travaille avec HP sur le versant matériel de l'offre qui va s'appuyer sur la technologie BladeSystem et les logiciels d'automatisation Insight Control. Il ne s'agira pas d'un partenariat exclusif avec le constructeur mais c'est pour l'instant le seul que l'éditeur a engagé. On se souvient qu'Oracle a également travaillé avec HP pour la première version de son appliance de datawarehouse Exadata, puis avec Sun, alors racheté, pour la deuxième. SAP, de son côté, prépare aussi des appliances In-Memory avec HP et IBM pour fin 2010.

SAS a choisi de mettre en oeuvre In-Memory Analytics dans des solutions verticales plutôt que sous la forme d'une offre horizontale. La première application vise le marché de la finance et la gestion des risques. Elle permettra par exemple aux grandes banques d'investissement de recalculer entièrement et très rapidement les risques liés à leur portefeuille, ce qui sous-tend des centaines d'analyses prédictives dans un délai très court.

Des utilisateurs pour ajuster la taille de l'appliance

La solution suivante concernera le secteur de la distribution. Elle pourra y être utilisée pour optimiser la marge pendant les périodes de soldes et sur les produits saisonniers.

SAS s'appuie actuellement sur plusieurs clients, parmi lesquels Macy's et United Overseas Bank, pour déterminer la taille optimale des clusters, a précisé David Wallace, responsable marketing de l'éditeur pour les solutions verticales