SCC lance FlexMobility, une offre complète d'infogérance des parcs de smartphones et de tablettes en entreprises. Elle comprend la fourniture des terminaux, leur intégration dans les systèmes d'information, leur personnalisation en fonction des besoins des collaborateurs et la gestion complète de leur cycle de vie (réparation, renouvellement...).

Pour la mettre en place, la SSDI a adapté aux plates-formes mobiles ses bancs de configuration et de personnalisation dédiés aux postes de travail. Le choix des terminaux et leur paramétrage sont effectués sur la base de profils types d'employés qui permettent au prestataire de proposer des packages adaptés aux usages de chacun. « Nous avons notamment dû développer nos propres logiciels pour la personnalisation des mobiles Android », indique Dragisa Ristivojevic, le directeur du département convergence chez SCC.

Un mode de distribution chamboulé par le SIM Only

« Avec l'arrivée du SIM Only, le marché est passé d'un modèle de distribution où les opérateurs fournissaient à la fois les lignes et les téléphone à un modèle ou tout est vendu séparément », poursuit Dragisa Ristivojevic. Selon lui, deux appels d'offres sur trois qui émanent aujourd'hui des grands comptes dans le secteur de la mobilité aboutissent sur le choix offres SIM Only. Or, les mobiles n'étant plus subventionnés par les opérateurs, leur achat représente un gros investissement de départ.

Partant du postulat que les entreprises n'étaient pas enclines à investir de fortes sommes d'argent dans des terminaux mobiles, SCC a décidé de proposer l'offre FlexMobility comme un service. Les sociétés ne payent plus un prix d'acquisition mais d'utilisation. « Elles peuvent ainsi faire évoluer leurs technologies comme bon leur semble sans avoir besoin de racheter des mobiles à chaque fois », explique Dragisa Ristivojevic.

Si l'offre répond donc à une problématique de financement, elle apporte aussi des solutions en termes de gestion du parc mobile.

Un cycle de vie des terminaux maitrisé de bout en bout

Si par hasard, un collaborateur venait à quitter l'entreprise, SCC assure immédiatement la récupération et le reconditionnement de ses terminaux. S'il est possible de les redonner à la société, l'intégrateur efface les données stockées dessus, les remet à neuf et les re-package. Ils sont ensuite stockés dans un entrepôt en attendant que le client en ait de nouveau besoin. Dragisa Ristivojevic souligne le fait que les terminaux restent attribués à une seule société et qu'ils ne peuvent être fournis à une autre.

Lorsqu'une entreprise ne veut plus de ses terminaux, SCC s'engage également à les récupérer, à les effacer et à le re-packager pour les revendre via des brokers. Les sommes récoltées sont redistribuées sous forme d'avoir à l'entreprise.

Un outil pour mieux gérer le parc mobile

D'après Dragisa Ristivojevic, la gestion du parc mobile reste hautement problématique. Il évoque notamment des cas extrêmes d'abonnements téléphoniques toujours facturés plusieurs années après le départ de leur titulaire. De même, certaines personnes gardaient des accès mobiles au SI alors qu'elles avaient quitté l'entreprise. Pour éviter ce genre de problèmes, SCC a développé un logiciel permettant de relier le MDM (mobile device management) aux bases RH. Ainsi, quand un employé quitte l'entreprise, sa ligne est immédiatement suspendue et ses accès au SI coupés.

Lancée officieusement en début d'année, l'offre FlexMobility aurait déjà rencontré un certain succès. Dragisa Ristivojevic parle notamment d'un premier contrat portant sur un parc de 120 000 terminaux. À termes, SCC espère proposer son service aux dix principaux grands comptes français. Le chiffre d'affaires propre à FlexMobility connait une croissance à deux chiffres, estime Dragisa Ristivojevic. S'il ne donne pas d'objectif de chiffres d'affaires pour la nouvelle offre d'infogérance, le directeur du département convergence espère dans un premier temps que les gains occasionnés par la mobilité rattraperont les pertes qu'il subit sur le marché des PC.