Le 1er trimestre 2011 confirme pour les TPE la reprise amorcée en 2010, selon l'Observatoire de la petite entreprise publié par la FCGA (*) et Banque Populaire, présenté ce 13 avril. Mais attention, cette reprise, du moins ce début de reprise, se produit de manière très inégale suivant les secteurs. Globalement, le chiffre d'affaires des petites entreprises a progressé de 0,7% en 2010, alors qu'il avait baissé de 2,6% en 2009. Sur douze secteurs (et  56 professions) analysés par l'Observatoire, onze progressent, un seul, la santé marque le pas.  

La crise n'a pas que des conséquences chiffrées. Un exemple emblématique, celui de la trésorerie, sujet historiquement sensible dans ce type d'entreprises.  Selon Michel Roux, directeur du développement des Banques Populaires, « le dirigeant de TPE s'est mis à la gestion de trésorerie, c'est l'un des véritables enseignements de la crise. De plus en plus d'artisans par exemple facturent leurs clients en temps et en heure et les relancent. Avant, la facturation prenait du temps, quant aux relances, elles n'étaient pas dans le champ d'intervention du patron de TPE ».

Dématérialiser les demandes de crédit

Dans le même ordre d'idées, les Banques Populaires vont dématérialiser et automatiser les demandes de crédit en signant dans quinze jours un accord avec l'Ordre des experts comptables sur ce sujet. C'est une autre conséquence de la crise et de l'évolution des technologies.

Le court terme n'est évidemment pas la seule ligne d'horizon, la Banque Populaire et de plus en plus d'acteurs réfléchissent à la reprise d'entreprises. Le thème des successions est complexe, d'autant qu'existent peu de données, et encore moins de données fiables, souligne André Letowski, expert du sujet. Certaines activités sont susceptibles d'être reprises dans de fortes proportions, 40 à 50% par exemple dans les cafés, restaurants et hôtels, 20% dans le commerce de détail, on tombe à 5% dans le transport, la construction, les services aux entreprises. Sujet d'autant plus urgent que les ¾ des cédants, en entreprises individuelles, n'ont pas cherché de repreneur. Ce qui explique l'échec des transmissions et la nécessité d'accompagner ce pendant à la création d'entreprises.

(*) Fédération des centres de gestion agréés qui a dépouillé plus de 300 000 liasses fiscales.