Le concepteur de puces graphiques Nvidia pronostique que les consoles de jeu vont offrir des performances de l'ordre de la dizaine de téraflops d'ici la fin de la décennie. Ces consoles seront capables d'afficher en temps réel des vidéos avec la qualité que l'on retrouve aujourd'hui dans les fameuses scènes cinématiques d'introduction ou de transition dans les jeux actuels, selon le PDG de la compagnie Jen-Hsun Huang.

Les consoles de jeux de demain finiront par offrir le même niveau de performance que certains superordinateurs actuels, a-t-il poursuivi. Une PlayStation 3 a actuellement une capacité de traitement de quelques centaines de gigaflops seulement, selon M.Huang. Mais en 2019, les consoles de jeu se rapprocheront des performances du supercalculateur Red Storm, qui a été initialement conçu pour atteindre les 41,5 téraflops. Mais contrairement aux supercomputers qui exigent des mégawatts d'électricité pour fonctionner, les consoles de jeu à venir fonctionneront avec la même quantité d'énergie qu'aujourd'hui, a-t-il précisé.« Nous serons en mesure d'offrir ce niveau de capacité en 2019 dans une console de jeu consommant 100 watts », a ajouté le dirigeant.

Combiner GPU et CPU pour réduire la consommation électrique

Huang a fait ces déclarations ce mercredi à Beijing et ajouté que Nvidia s'efforce également d'améliorer les performances des GPU (unités de traitement graphique) équipant les supercalculateurs. Les puces graphiques de la société sont déjà installées dans certains des superordinateurs les plus rapides du monde pour aider à rendre les systèmes plus économes en énergie. En Chine, le Tianhe-1A, qui a brièvement occupé la première marche du podium Top 500 en 2010, emploie plus de 7 000 GPU Nvidia.

Combinées aux processeurs, les puces graphiques de Nvidia vont aider les superordinateurs à atteindre des performances plus élevées sans augmenter d'autant la consommation électrique, a indiqué M.Huang. Ce qui finira par permettre à un superordinateur d'atteindre une vitesse de traitement d'un exaflop (1 milliard de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde) d'ici l'an 2019 en consommant seulement 20 mégawatts, a-t-il ajouté.

Actuellement en construction, le supercalculateur américain Titan va utiliser 18 000 GPU Nvidia. Le Titan aura une vitesse de pointe de 20 pétaflops, soit beaucoup plus que le superordinateur le plus rapide aujourd'hui, le K japonais, qui pointe à 8 pétaflops et consomme près de 10 mégawatts d'électricité.