En France le marché du collaboratif en entreprises se montait à 860 millions d'euros en 2009, il atteindra le milliard en 2011. Le taux de croissance annuel moyen est de 7,8%. Ce marché est aux mains de multiples acteurs, principalement des éditeurs et des intégrateurs. Ce sont eux qui vont profiter de la croissance de ce marché. Les 200 responsables d'entreprises interrogés par Markess ont cité, dans 54% des cas, les éditeurs et, à 40%, les intégrateurs et les SSII. Ont également droit à plusieurs mentions : les cabinets conseil (32%), les hébergeurs (15%), les infogéreurs (8%), les opérateurs de télécoms (8%). Ces responsables ont également répondu à 80% qu'ils recourraient, pour les solutions de collaboration, à un prestataire externe. Ces prestataires viennent d'horizons et de métiers très différents. C'est la caractéristique de ce marché. On retrouve aussi bien « les poids lourds du marché » venus de l'office productivity » comme Microsoft et IBM que des éditeurs spécialisés. Parmi ces derniers, certains viennent de la gestion de contenu comme Alfresco, Jalios, Nuxeo. D'autres de la conférence à distance tels que Cisco, Genesys, Skype. La gestion de projets est présente avec des acteurs comme Augeo Software. Le monde de l'applaication sociale pointe le nez avec Bluekiwi. Le partage de fichiers est un autre grand acteur avec Oodrive. Sans oublier « les telcos » comme Orange business services. Ou des acteurs tels que EMC, Open Text présents à d'autres titres. « C'est une typologie d'acteurs qui devrait bouger dans les années à venir » note Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée du cabinet Markess en charge de la recherche. Quatre axes principaux sur ce marché L'autre changement à venir tient aux nouveaux besoins clients détectés ou à détecter. Markess classe le collaboratif selon quatre axes principaux : les échanges, les plannings projets, la présentation, les contenus. Pour chacun d'eux, le cabinet identifie les besoins actuels et ceux à venir. Pour les échanges, sont connus : la messagerie et les communications vocales, vont entrer en jeu : les fameux réseaux sociaux, la messagerie instantanée, la gestion de présence. Pour le deuxième axe, le planning des projets, l'agenda partagé est connu, la gestion proprement dite de projet va se mettre en place. Quant au troisième point, la présentation, il fait déjà intervenir : la présentation en ligne et la conférence à distance, vont prendre du poids : la conférence à distance et la conférence web. Enfin, sur le quatrième point, les contenus, si le partage de fichiers et de contenus est connu, les espaces collaboratifs, la création de contenus à plusieurs vont se mettre en place. Voilà pour l'aspect usages qui constitue autant d'argumentaires pour les intégrateurs. Markess note aussi des changements techniques à prendre en compte, en terme d'intégration évidemment, de sécurité, d'archivage, d'accès distant, de recherche avancée ou d'interactivité. Le collaboratif implique aussi d'autres modifications, situées moins dans l'informatique que dans l'organisation de l'entreprise.