Steria a publié des résultats pour le premier semestre 2013 « globalement en ligne avec nos prévisions », souligne François Enaud, gérant exécutif du groupe Steria. Si le chiffre d'affaires est en baisse de 2,3% à 873,8 millions d'euros, le dirigeant souligne effectivement une baisse du volume des affaires, mais une progression de la marge (5,2% du chiffre d'affaires, 45,7 millions d'euros). Le résultat net a fondu en passant de 26,5 à 7,4 millions d'euros. Pour expliquer cette chute, Steria met en avant des charges de restructuration, mais aussi la fin de l'impact du projet Ecotaxe (gestion de l'informatique de la taxe sur les poids lourds) qui avait dynamisé le premier semestre 2012.

Pour autant, François Enaud se veut optimiste sur ce bilan semestriel, « il y a une bonne génération de cash et le ratio dette nette sur Ebitda est maîtrisé ». Sur le plan géographique, la situation est plus contrastée avec « un fort rebond de la Scandinavie et de l'Allemagne par rapport à l'année dernière », explique le dirigeant. Par contre la France est « dans une situation plus compliquée où il n'y a pas eu de grosses affaires sur le semestre. Le climat reste tendu, avec une réduction du volume d'affaires ». Il constate « une pression sur les contrats de services pour les optimiser ». Le chiffre d'affaires en France a baissé de 5,6% pour s'établir à 278,7 millions d'euros.

Sur les lignes de produits, l'externalisation de process et d'infrastructures informatiques a progressé de 4,5% et les services applicatifs (conseil, intégration de systèmes, maintenance applicative et testing) souffrent avec une baisse de 7,4% sur un an.

Sur les perspectives, le volume des prises de commandes rend optimiste les orientations du second semestre 2013. François Enaud se veut néanmoins prudent en misant sur « un meilleur chiffre d'affaires, une amélioration des marges et la poursuite de la réduction de la dette ». Pour cela il souhaite « mettre le paquet sur le portefeuille de solutions et sur l'innovation autour de la sécurité, les données (data management, BI, analytique), le cloud avec HP sur la partie infrastructure et Cisco/Microsoft sur l'aspect VDI ».