Nonobstant les annonces lyriques sur les RSE (voir l'échec du projet Zero email d'Atos attendu en 2014), six travailleurs américains sur dix, récemment interrogés pour une étude réalisée pour le think tank Pew Research Center, considèrent que les courriels sont «très importants» pour leur emploi, ce qui en fait l'outil numérique le plus critique dans les entreprises.  Environ un quart des travailleurs interrogés indiquent également que les téléphones mobiles sont essentiels à leur travail, tandis que 35% précisent que les téléphones fixes sont toujours utiles. Enfin seuls 4% des sondés considèrent comme « très importants » les réseaux sociaux comme Facebook, LinkedIn et Twitter dans leur milieu professionnel.
La publication de ce rapport survient juste après la cyber-attaque dont a été victime la compagnie Sony Pictures, qui a entraîné le blocage des communications internes de la firme et la divulgation de nombreux documents confidentiels, emails, rapports et données personnelles des salariés. Fort opportunément, certains commentateurs ont immédiatement proclamés que ces attaques allaient accélérer la disparition des courriels dans les entreprises comme si les réseaux sociaux étaient invulnérables à toute attaque.

Certains autres données de cette étude sont particulièrement intéressantes :

- 92% des travailleurs interrogés ont déclaré que l'usage d'Internet n'avait pas nuit à leur productivité.

- Les employeurs américains ont toutefois mis en place un contrôle strict de l'activité numérique de leurs employés. Près de la moitié des personnes interrogées (46%) indiquent  que leurs employeurs bloquent l'accès à certains sites web.

 - Un autre 46% des répondants ont déclaré que leurs employeurs avaient établi des règles au sujet des thèmes à aborder en ligne.

-  Un peu plus d'un tiers (35%) des travailleurs assurent que l'usage d'Internet, de la messagerie et des téléphones mobiles avaient rallongé leur journée de travail.

- Enfin, ce rapport révèle également que l'usage des ces mêmes outils numériques ont également entrainé une flexibilité plus grandes des heures de travail chez 39% des interrogés.