Avec une perte d'exploitation de 143 M¤ entre octobre et décembre 2004, et des parts de marché en constant déclin, Siemens va restructurer sa branche mobile. Le groupe allemand affirme ainsi vouloir poursuivre sa politique de réduction des coûts, en économisant 400 M¤ en plus des 600 M¤ précédemment annoncés pour l'exercice en cours.
Les économies porteront essentiellement sur les dépenses en marketing, plus que sur des suppressions d'emplois. En outre, le directeur de la division Com, Lothar Pauly, a affirmé vouloir réduire de 15 % les coûts de développement de l'ensemble des activités de téléphonie dans les trois prochaines années. Siemens va également adopter un système d'exploitation Open Source pour ses terminaux, toujours dans un but de maîtrise des coûts.
Le groupe munichois n'est pas fixé sur l'avenir de son activité de téléphonie mobile. Si sa restructuration est un préalable indispensable, plusieurs hypothèses sont envisagées pour la suite : assainissement, vente, coopération avec un partenaire, ou fermeture pure et simple. Cette dernière solution étant, selon les termes de Lothar Pauly, "la plus indésirable".
Les ventes des téléphones portables Siemens diminuent constamment. La part de marché du groupe est ainsi passée de 8,4 % en 2003 à 7,2 % l'an passé. Handicapé par une réactivité déficiente face aux tendances émergentes du marché (notamment pour l'UMTS), le fabricant allemand déplore, par la voix de Lothar Pauly, "encore et encore, des lancements tardifs" préjudiciables. Siemens espère corriger le tir avec la sortie programmée de 15 nouveaux appareils en 2005. Cinq d'entre eux seront présentés lors du Cebit de Hanovre, entre le 10 et le 16 mars.