Les datacenters sont promis à un fort développement. Les prévisions tablent sur des croissances à deux chiffres des capacités à mettre en oeuvre. « Plusieurs types de projets se rencontrent, nous explique Corentin Cariou du cabinet Regional Partners : les datacenters internes ou mutualisés des grands utilisateurs nationaux comme les banques ou les compagnies d'assurance, et ceux des grands infogéreurs ou des opérateurs télécoms. Les datacenters s'organisent également en sites miroirs, donc se doublent d'un autre site ». Toutefois, ce développement s'est essentiellement porté ces dernières années sur les départements d'Ile-de-France et sur des implantations proches des grands donneurs d'ordre. D'autres territoires pourraient être candidats. Sur cette idée, six collectivités locales, conseillées par le cabinet Regional Partners, se sont regroupées autour du label iterritories : Lyon et son agglomération (agence de développement Aderly), l'agglomération de Caen-la-Mer, celle de Dunkerque, le pays d'Artois (agence de développement Osartis), les départements de l'Yonne et de la Seine-et-Marne. Accueillir des datacenters renforcerait l'attractivité de leurs territoires. Des qualités techniques et administratives Le label iterritories permet de reconnaître des collectivités qui présentent plusieurs caractéristiques. Des qualités techniques : accès réseaux en général, fibre optique, infrastructures de desserte. Des atouts en gestion : aide au montage des dossiers, recherche et financement, solutions foncières et immobilières, bassins d'emplois. Les localisations proposées doivent également se trouver éloignées des zones à risque : inondables, sismiques, avec des conditions climatiques extrêmes. Iterritories parie sur la rencontre entre les besoins exponentiels en traitement de données, qui expliquent les besoins des entreprises et les atouts des collectivités locales en mal d'attractivité. Iterritories, outre son label et son site, participe à des salons comme ItiForums et se rapproche d'organisations spécialisées comme le Crip (Club des responsables d'infrastructures de production), ou le Cesit (Club des exploitants de salles informatiques et télécom).