D'un côté, la raison officielle porte sur la protection des revenus des opérateurs télécoms chinois. A l'heure, où de plus en plus de sociétés occidentales viennent tenter l'aventure commerciale en Chine, les salariés utilisent les moyens de communications les plus adéquats et les plus économiques, comme Skype. Le ministre de l'industrie et des technologies de l'information vient d'annoncer, via une circulaire, l'interdiction de ces services de voix sur IP. Cette décision touchera aussi bien Skype, mais également d'autres fournisseurs comme MSN ou Google qui propose des outils de voix sur IP. Selon l'AFP, un appel via Skype pour les Etats-Unis coûte 0,19 yuan par minute, alors qu'avec un opérateur chinois, il faut compter 2,4 yuan.

Garder la maîtrise


Une raison plus officieuse est probablement la volonté manifeste du gouvernement chinois de garder le contrôle des communications, car si les services de VoIP occidentaux sont prohibés, ceux issus des opérateurs chinois sont privilégiés et surtout surveiller. On ne sait pas quand cette circulaire prendra effet et quelles sont les actions envisagées par Pékin pour interdire les services illégaux. Les abonnés Skype ne pourront pas ainsi découvrir l'intégration de la vidéo au sein de l'application éponyme sur l'iPhone 4.