Slack améliore son interactivité avec les applications externes qui s’intègrent à sa messagerie collaborative instantanée. Ces logiciels tiers peuvent maintenant inclure des menus déroulants dans les messages qu’ils postent sur le service de discussion en ligne pour permettre aux utilisateurs de lancer des actions. Les messages Slack pouvaient déjà ouvrir des graphiques ou des images et inclure des boutons pour exécuter une tâche. Désormais, il est possible d’afficher une liste à cliquer pour choisir parmi plusieurs actions. Une douzaine d’applications de l’App Directory de Slack ont déjà mis à profit ces menus, indique la start-up californienne dans un billet (dont Polly, Troops, Front, Nikabot…).

Dans un billet, Slack cite en exemple l’application de gestion du recrutement Lever ou l’outil d’enquête SurveyMonkey. La première déroule dans Slack un menu permettant d’indiquer rapidement la suite à donner à un entretien qui vient d’être réalisé avec un candidat (embauche probable, incertaine, improbable…). Dans le 2ème cas, le menu permettra d’inviter un utilisateur à collaborer sur une enquête, de partager des résultats, de récupérer des feedbacks ou de mettre en place des notifications.

A gauche, l'application de recrutement Lever, à droite le logiciel de gestion d'enquêtes SurveyMonkey (agrandir).

Etre capable de développer les capacités d’intégration avec l’univers des applications d’entreprise est un élément clé pour la longévité du service proposé par Slack, estime Mike Gotta, vice-président de Gartner, interrogé par IDGNS. En particulier avec la concurrence frontale de l’application Teams que Microsoft vient de lancer, mais pas seulement. Facebook propose également Workplace dont il vient de sortir une version gratuite). « Pour moi, c’est une question de survie », indique l'analyste de Gartner. Il considère que ce qui fait la pertinence de Slack, et d’autres éditeurs comme lui, c’est sa capacité à s’intégrer « avec le reste du monde ».

Slack va continuer à étendre sa plateforme, avec des limites

Avec ces menus déroulants, Slack répond en fait à une fonctionnalité que certains développeurs ont déjà bricolé en utilisant les outils de développement mis à disposition par la start-up de San Francisco. Il y a moins d’un an, Slack a en effet inclus dans sa plateforme la possibilité d’inclure des boutons afin que les éditeurs d’applications puissent générer des messages offrant plusieurs options cliquables. Et certains d’entre eux s'en sont servi pour créer des menus permettant aux utilisateurs de naviguer à travers de longues listes d’objets (les comptes clients géré dans un logiciel de CRM par exemple). C’était une façon un peu lourde de procéder. Avec l’arrivée des menus, les choses seront plus simples.

Slack va continuer à étendre sa plateforme de développement pour améliorer les interactions avec les éditeurs d’applications, avec toutefois une limite. Le service de tchat ne proposera pas aux développeurs de cadre HTML pour faire tourner une version de leur logiciel au sein de Slack. Jassim Latif, responsable de la plateforme partenaires chez Slack, donne un exemple. Plutôt que d’autoriser les utilisateurs à modifier les prévisions de vente sur un logiciel de CRM à partir de la messagerie instantanée, Slack préférera faciliter l’approbation des prévisions, explique-t-il.