Après le Web 2.0, l'Internet 2.0, les développeurs 2.0, voici venir l'ère de SOA 2.0. Arrêtez le délire ! C'est ainsi qu'un certain nombre de spécialistes de SOA ont réagi lorsque des analystes et des éditeurs ont inventé le terme SOA 2.0. La pétition Stop the madness !, animée par les blogueurs Joe McKendrick, Mark Little, et Duane Nickull, et conduite par le cabinet Macehiter Ward-Dutton (MWD), a déjà recueilli près de 400 signatures. A l'origine de cette levée de boucliers, on découvre des déclarations d'Oracle et du Gartner relatées dans cet article d'InforWorld. « SOA 2.0 est le terme que nous utilisons pour parler de la combinaison de l'architecture orientée service et de l'architecture pilotée par les événements, » déclarait Steve Harris, vice-président d'Oracle Fusion Middleware. Le terme SOA 2.0 est aussi soutenu par Yefim Natis, vice-président et analyste distingué du cabinet Gartner. Pour lui également, l'aspect pilotage par les événements est la principale différence de SOA 2.0 par rapport au concept client/serveur de SOA première génération. « D'habitude, quand quelqu'un arrive avec un nouveau buzzword sans réelle substance, la plupart des gens se plaignent gentiment et continuent à vaquer à leurs occupations », remarque Duane Nickull. « Nous aimerions que, juste pour cette fois-ci, les choses soient différentes. L'industrie n'a pas besoin en ce moment d'entretenir encore plus la confusion autour de SOA. SOA possède une réelle valeur, mais l'industrie dans l'ensemble commence tout juste à comprendre le sens de ce terme. Inventer un terme comme SOA 2.0 peut sans doute aider certains analystes et éditeurs à gagner plus d'argent, mais, à long terme, cela peut tous nous nuire. » Cette pétition constitue également une expérience. Certaines personnes parlent du pouvoir du Web à agréger et à démontrer le pouvoir des individus. C'est l'occasion de vérifier si une simple pétition sur une page Web est capable d'influer sur les protagonistes et provoquer une marche arrière sur SOA 2.0. Il est amusant de remarquer que parmi les signataires de la pétition, on relève des personnes de chez IBM et que soa2.com a été réservé par un signataire, histoire que ce domaine ne soit plus exploitable.