En direct de Sunnyvale – Après Nutanix et Dell, Simplivity et Lenovo, un autre acteur de l’hyperconvergence, SpringPath en l’occurrence, s’adosse à un fournisseur installé, Cisco, pour pousser la commercialisation de sa solution. Beaucoup d’analystes estiment aujourd’hui que la jeune pousse est sur la liste des acquisitions à venir de l’équipementier californien. Après les fortes rumeurs de rachat de Nutanix en mai 2015, que Cisco Venture a participé à l’automne 2015 au troisième tour de table – série C – de SpringPath.

HyperFlex HX Data, la solution d’hyperconvergence de Cisco repose donc sur le logiciel de SpringPath (HALO architectur) combiné à des serveurs UCS pour former un système de stockage distribué utilisant des SSD et des disques durs dans des clusters de serveurs. Le but est de fournir aux administrateurs de centres de données avec une plate-forme distribuée unique, sur plusieurs niveaux avec une base de stockage objet, qui assure la converge entre le réseau et les ressources de calcul. Cisco indique qu’il vient combler des lacunes dans les offres actuelles des start-ups et fournisseurs établis : l’évolutivité, la performance, l'optimisation et la gestion intégrée des politiques.

Une concurrence de plus en plus nombreuse 

L'offre d’hyperconvergence de Cisco était attendue depuis un certain temps et elle vient concurrencer les plates-formes VMware EVO et les produits des start-ups Nutanix, SimpliVity, Atlantis computing, ScaleIO (qui a été acquise par EMC), et LeftHand Networks (qui a été racheté par HP). Sans oublier la solution VRTX de Dell qui est également considérée comme une plate-forme d’hyperconvergence. Signalons pour être complet que Cisco a également établi un partenariat avec SimpliVity. Celui avec SpringPath est exclusif, ce qui n'est pas le cas avec Simplivity.

Cisco apporte sa base matérielle et SpringPath son savoir-faire logicielle pour la plate-forme hyper-convergente HyperFlex.

Pour revenir à HyperFlex, cette solution entend simplifier l'automatisation des tâches sur l'ensemble des ressources de réseau, calcul et stockage pour les applications de l'entreprise. « Il y a beaucoup de discussions dans l'industrie à propos du marché de l’hyperconvergence et il est là parce qu'il est facile à déployer et qu’il répond aux besoins actuels de nos clients », nous a indiqué Tod Brannon, directeur marketing pour les produits Unified Computing chez Cisco.

Hyper-V et KVM à venir 

Pour l’instant HyperFlex ne supporte que VMware mais d’autres hyperviseurs (Hyper-V, KMW et même bare metal) et les containers sont attendus dans les prochaines versions tout comme les protocoles bloc et objet. « En fait, nous supportons déjà le mode bloc mais nous ne voulons pas encore l’exposer à nos clients. Et toute la partie sous-jacente de notre plate-forme repose sur une structure objet distribuée même si nous présentons un mode différent aux utilisateurs […] Nous voulons faire un bon boulot avec VMware avant de passer à d’autres plates-formes. La gestion de KVM et des containers n’est pas une grosse affaire. Notre stratégie est de nous connecter aux frameworks de management des fournisseurs comme vCenter mais travailler avec Cisco et HyperFlex permet aux clients de continuer à utiliser la même plate-forme matérielle ». Pour la partie virtualisation, HyperFlex travaille bien sûr avec ACI mais un support de NSX n’est pas à exclure. Cela dépendra de Cisco en fait avouent à demi-mots les dirigeants de SpringPath. Nous en saurons un peu plus au prochain Cisco Live à Las Vegas (du 10 au 15 juillet).