L'enquête ne concerne pas l'opérateur mais les fonctions antérieures du PDG. Stéphane Richard était en effet directeur de cabinet de la ministre des finances de l'époque, Christine Lagarde, au moment de l'arbitrage litigieux entre l'Etat et Bernard Tapie au sujet du contentieux Adidas. Ce contentieux est né à l'occasion de l'affaire du Crédit Lyonnais, l'Etat ayant récupéré le litige dans le cadre de la constitution du Consortium de Réalisation (CDR). Jean-François Rocchi, l'ancien patron du CDR, a également été placé en garde à vue.

Un porte-parole de l'opérateur interrogé par l'AFP sur le maintien de Stéphane Richard à la tête d'Orange/France Telecom a indiqué « La question (de son maintien) ne se pose pas. Stéphane Richard est à la tête de ce groupe, et il a un directeur général délégué, Gervais Pellissier, qui par la loi a les mêmes pouvoirs que lui et peut faire fonctionner l'entreprise en son absence ». Il ajoute que « la garde à vue est une mesure usuelle dans une affaire complexe comme celle-ci, et elle n'est pas prévue pour durer au-delà de 48 heures ».