Alors que Walt Mossberg insistait sur le fait que Microsoft et Apple sont sans cesse en compétition (Zune contre iPod, Vista contre MacOS X, etc.), Steve Jobs a tenu à souligner que son but premier était de concurrencer des fabricants japonais de matériels. La grande différence, a-t-il expliqué, résidant dans le logiciel animant ces matériels. « Le grand secret d'Apple, c'est que nous nous voyons comme un éditeur de logiciels. Il n'y en a plus tant que ça. Microsoft en est un. » L'avenir appartiendrait aux clients riches en fonctionnalités Les deux compères sont enfin tombés d'accord sur le futur des ordinateurs. Bill Gates a longtemps combattu l'idée qu'un terminal puisse suffire, préconisant plutôt un poste client puissant (« client lourd », disent les adeptes du client léger). Le futur, selon lui, est à un poste « riches en fonctionnalités locales », mais sachant aussi utiliser la richesse de fonctions disponibles ailleurs. Steve Jobs a abondé dans son sens, prenant l'exemple du futur iPhone (attendu fin juin), qui permettra d'utiliser les services de Google Maps. « L'expérience utilisateur est incroyable, bien meilleure que sur un ordinateur. Et cette application cliente est le résultat de beaucoup de technologie sur le poste client. Vous ne pouvez pas faire tout ça dans un navigateur. » Pour lui comme pour Bill Gates, l'avenir n'appartient pas à un type d'appareil en particulier : les utilisateurs auront un ordinateur et plusieurs outils « post-PC » plus spécialisés. Le public a pu poser quelques questions à la fin de la session. Interrogé sur ce que chacun pouvait envier chez l'autre, Bill Gates a cité chez Steve Jobs « le goût intuitif, à la fois pour les gens et les produits ». Tandis que Steve Jobs a dit regretter que lui et Steve Wozniak n'aient pas appris plus tôt, à la création d'Apple, à nouer des partenariats comme Microsoft avait su le faire. « Si Apple avait eu ça dans son ADN, cela nous aurait vraiment bien servi. Mais Apple ne l'a appris qu'une vingtaine d'années plus tard. »