GlassFish sort du giron des développeurs pour tenter sa chance dans les déploiements d'entreprise. La deuxième version du serveur d'applications Open Source de Sun, lancée cette semaine, propose en effet des fonctions attendues pour déployer des applications d'envergure, telles que la réplication de données ou l'administration centralisée de clusters. Un pas a également été fait en direction des technologies Microsoft, sous la forme d'une pile de services Web, le 'Metro Project', destinée à favoriser l'interopérabilité entre Java et .Net. GlassFish, dont la version commerciale, supportée, de la v2 se nomme Sun Java System Application Server 9.1, ne compte pas encore de référence significative en France, admet Alexis Moussine-Pouchkine, architecte Java chez Sun France. Mais il ajoute aussitôt que « sur les dix grands clients Sun participant au programme bêta, quatre sont français ». Il explique également devoir former en interne pour répondre à la demande. « En résumé, j'ai plus de prospects qu'on n'a jamais eu de clients [sur ce segment logiciel]. » 10% de mieux que WebLogic au SPECjAppServer2004 Alexis Moussine-Pouchkine explique cet engouement par le bond en fonctionnalités et en performances du serveur d'applications. « Les entreprises réfléchissent à un serveur d'applications Open Source mais ne veulent perdre ni en fonctionnalités ni en performances. Aujourd'hui, on n'est plus obligé de choisir. » Et de citer les résultats du benchmark SPECjAppServer2004, où GlassFish obtient un score de 10% plus élevé que BEA Weblogic, « et 30% de plus qu'IBM Websphere », note Alexis Moussine-Pouchkine. De fait, si cela ne démontre pas une supériorité écrasante, cela signifie du moins que GlassFish est dans la course. Malheureusement, la comparaison avec le leader du secteur en Open Source, JBoss, n'est pas permise, la filiale de Red Hat ne publiant pas ses résultats. A noter que GlassFish v2 formera le socle de l'offre SOA de Sun, Java Caps (pour Composite application platform suite), dont la prochaine version sortira vers le printemps 2008.