Symantec DLP v. 11 comprendra notamment une « machine à vecteur de support » pour l'apprentissage artificiel. La méthode, mise en oeuvre dans d'autres domaines industriels où l'on utilise l'analyse de contenu basée sur la connaissance, permet d'examiner les documents, de les classer et de les mémoriser, mais aussi de savoir où est conservée leur version électronique. Symantec dit avoir développé sa propre version pour réaliser les classifications DLP, notamment pour distinguer et protéger les données selon qu'elles sont identifiées comme confidentielles ou sensibles. « Il faut que le système d'administration soit capable de générer des mots-clés,» explique Rich Dandliker, directeur produits chez l'éditeur.  Les outils de configuration de Symantec DLP v.11 permettent d'établir les profils des documents au fur et à mesure qu'ils sont ajoutés au système, de comprendre les similitudes entre les documents quand ils subissent des modifications, et d'établir des classifications de données en fonction de leur degré de confidentialité. La suite génère également des feedbacks sur ces choix. Autant d'éléments qui visent à simplifier son administration. La technologie permet enfin une détection DLP appropriée et est capable de bloquer des données même si un document a été légèrement modifié. Cela devrait aider à réduire les faux positifs.

Un système d'évaluation des risques

En plus des capacités d'apprentissage de la machine à vecteur de support, DLP v.11 comprendra un système d'évaluation des risques pour les données confidentielles de l'entreprise. « Il y a des «marqueurs» qui révèlent une concentration de données confidentielles et leur degré d'exposition, » explique Rich Dandliker. « Avec la v. 11, on pourra très rapidement voir à quel endroit il existe des risques potentiels, » dit-il. « Parfois, il suffira simplement d'appliquer certaines mesures correctives dans le contrôle d'accès pour diminuer ce risque. » La troisième nouvelle fonctionnalité de DLP v. 11 pourrait concerner la «restauration de données propriétaires» qui permet à l'équipe informatique d'alerter les propriétaires sur des risques potentiels concernant leurs données sensibles et de mieux les sécuriser. « Cette approche s'appuie sur ce que nous avons fait avec la version v.10.5 de Data Insight, » dit Rich Dandliker. « Parfois, il est difficile de savoir qui est le propriétaire des données, » ajoute-t-il.

DLP v.11 établira aussi un historique clair de ceux qui accèdent aux fichiers, assurant leur suivi, y compris pour savoir où ils sont stockés. L'idée est de s'assurer que la prévention de la fuite de données ne revient pas uniquement aux DSI et à leur outil DLP pour détecter et bloquer le transfert non autorisé d'informations sensibles, mais de faire en sorte que les gestionnaires eux-mêmes soient tenus informés de ce qui se passe et qu'ils prennent le cas échéant les mesures appropriées.

Symantec DLP v.11 est attendu pour le premier semestre 2011. Son prix de base a été fixé à 15.000 dollars.