Diviser pour mieux régner. Ou survivre ? C'est en tout cas le choix sur lequel Symantec s'était porté en octobre dernier en annonçant sa volonté, approuvée à l'époque par le conseil d'administration, de scinder la société en deux entités indépendantes avec d'un côté la sécurité et de l'autre le stockage. Mais il n'aura pas fallu attendre longtemps pour connaître sans doute la véritable raison de cette réorganisation. Ainsi, selon le Wall Street Journal, Symantec serait en fait depuis plusieurs mois en train d'étudier tout simplement la vente de Veritas. Un chiffre est même avancé, 8 milliards de dollars. Si le montant paraît astronomique, il est en tout cas bien inférieur au prix payé à l'époque par Symantec pour mettre la main en décembre 2004 sur le géant des logiciels de stockage de l'époque, soit 13,5 milliards de dollars.

Concernant la possible vente de Veritas, plusieurs fournisseurs auraient été approchés selon Reuters, à savoir NetApp et EMC. Mais également des fonds d'investissement, sans que l'on en connaisse toutefois leurs identités. En revanche du côté de Symantec, c'est le silence radio concernant cette éventuelle cession : « Nous sommes en train de séparer Veritas de Symantec pour créer deux sociétés indépendantes d'ici la fin de l'année calendaire, l'une centrée sur la gestion de l'information et l'autre sur la sécurité », s'est contentée d'indiquer un porte-parole de l'éditeur. Interrogé en début d'année par Silicon Valley Business Journal, l'ancien CEO et fondateur de Veritas, Mark Leslie, n'a quoi qu'il en soit pas été tendre sur la façon dont la fusion entre sa société et Symantec a été réalisée.

Une action en recul de près de 3% à l'ouverture du Nasdaq

Selon certaines sources, JPMorgan accompagnerait Symantec dans son opération de scission et l'étude d'une hypothétique rachat complet de l'entreprise, c'est à dire une sortie du marché public pour redevenir privé. A l'ouverture de la bourse américaine, le cours de l'action Symantec perdait près de 3% au Nasdaq à 24,82 dollars après avoir clôturé vendredi sur une timide hausse de 0,9%.