Force est de constater que Microsoft ne renonce pas à percer sur le concurrentiel marché des tablettes. Avec le lancement de la Surface 3 (600€), la firme de Redmond propose une ardoise capable de rivaliser avec un modeste PC en termes de performances. Et si elle arrive avec Windows 8.1, Microsoft annonce déjà qu’une mise à jour gratuite vers Windows 10 sera proposée. La firme ne voulait pas attendre la sortie de son prochain OS pour commercialiser cette tablette qui vient remplacer la Surface 2 équipée d’une puce ARM et animée par Windows RT OS.

Deux version de la Surface 3 sont proposées avec 2 Go de Ram et 64 Go de flash ou 4 Go/128 Go.

La Surface 3 repose elle sur une architecture x86 : une puce Intel Atom X7-Z8700 Cherry Trail avec quatre cœurs à 1,6 GHz (basse consommation et sans ventilateur), épaulée par 2 ou 4 Go de RAM. Elle dispose d'un écran d’une diagonale de 10,8 pouces avec une résolution de 1920 x 1280 pixels (contre 10,6 pouces et 1920 x 1080 pixels pour la Surface 2). Elle peut bien sûr accueillir en option un clavier pour faire office d’ordinateur portable. Le constructeur annonce une autonomie de 10 heures en lecture vidéo. Parmi les autres caractéristiques, retenons un capteur photo de 8 mégapixels à l'arrière et de 3,5 mégapixels en frontal. Le stockage flash commence à 64 Go et monte jusqu’à 128 Go, mais un lecteur de cartes micro-SD permet d’étendre cette capacité. La tablette dispose d'un port USB 3.0 pleine taille et d’une entrée vidéo mini DisplayPort. Comme sur les précédents modèles, une béquille à l'arrière permet de placer verticalement – trois positions - la Surface 3 sur une table.

Le clavier fait également office de couverture pour protéger l'écran.

Une flopée d'accessoires sera en outre disponible en option. Un étui-clavier donc (150€), un stylet à induction électromagnétique (70€) et une station d’accueil (230€) avec des connecteurs mini-DisplayPort, Gigabit Ethernet et USB 3.0.

 Des performances inférieures à la Surface Pro 3

Si la Surface 3 ressemble à une version plus petite de la Surface Pro 3 équipée d'un écran 12 pouces, elle est loin de disposer des mêmes ressources CPU et GPU pour les applications. Microsoft a en effet sacrifié la performance pour allonger la durée de vie de la batterie et réduire le prix de son produit. Le processeur Intel Atom X7 ne joue absolument pas dans la même ligue que la puce Core i de la Surface 3 Pro. Deux versions de la Surface 3 sont proposées avec WiFi et avec WiFi/LTE.

La Surface 3 arrive sur un marché des tablettes en déclin après quatre années de croissance continues. Mais selon IDC, les tablettes Windows devraient reprendre des points à iOS et Android dans les prochaines années. En 2014, la part de marché de Windows était de 5,1% sur le marché des tablettes, contre 67,3% pour Android et 27,6% pour iOS. IDC projette que Windows devrait remonter à 14,1% en 2019, et les parts d'Android et iOS tomber progressivement à 62,9 et 23%.

 Tablettes Windows, un marché très concurrentiel

Microsoft n’est pas le seul fournisseur sur le créneau des tablettes Windows. Des sociétés comme HP, Dell et Lenovo proposent déjà des ardoises animées par Windows 8 à des prix compétitifs. Mais la reconquête de Windows sur ce marché pourrait commencer avec Windows 10, toujours en version bêta, qui a reçu un accueil positif à la fois comme système d'exploitation mobile et desktop.