Comme chaque année, Télécom Paristech et son association d'anciens élèves ont récompensé trois entrepreneurs dans le cadre de leur Prix des technologies de l'information. Les personnalités sélectionnées oeuvrent dans le domaine des TIC depuis longtemps et ont en général marqué le secteur de leur empreinte, d'une façon ou d'une autre. Pour l'édition 2009, c'est Giuliano Berreta, PDG d'Eutelsat Communications, qui obtient le titre de promoteur de la société de l'information. Sa personnalité, son soutien à l'innovation mais aussi la couverture en haut débit de zones inaccessibles ont amené le jury à lui décerner ce prix. Dans son discours de remerciements, il a fièrement annoncé la mise en orbite la semaine dernière du satellite W2A qui servira entre autres à la télévision mobile par satellite. Un sujet sur lequel un autre des lauréats travaille. Yannick Levy, prix du créateur d'entreprise, est le PDG et fondateur de Dibcom, fabricant de circuits intégrés de haute performance sans usine (fabless), se concentre ainsi en particulier sur la télévision numérique. Après la TNT (Télévision numérique terrestre), ses prochains projets le conduisent à court terme vers la TMP (Télévision numérique personnelle). « Nous espérons qu'elle va trouver son modèle économique », a déclaré Yannick Levy avant d'ajouter, à propos du scepticisme qui accueille l'idée aujourd'hui, « j'ai l'impression de revivre l'époque de l'arrivée de la TNT ». Enfin, il rejoint donc Giuliano Berreta en évoquant l'aube de la télévision mobile par satellite. Un jury aux méthodes volontairement souples Pour terminer, parce que l'entreprise qu'il dirige est « devenue un symbole français » et parce qu'il a mené à bien la fusion entre Gemplus et Axalto, le prix du manager d'entreprise a été remis à Olivier Piou, DG de Gemalto. ll a rappelé que l'entreprise, spécialiste français de la sécurité sur carte à puces, comptait plusieurs milliards de ses produits de par le monde. « Nous passons très bien à travers la crise, a insisté le lauréat, expliquant que les années difficiles de la société étaient plutôt derrière elle. Le monde devient numérique et sans fil, et ce n'est pas la crise qui va changer ça. Il ne faut pas avoir peur, il faut changer. » Comme l'a précisé le président du jury, Jean-Michel Hubert, président délégué du Comité stratégique pour le numérique, la sélection est réalisée selon une méthode des plus simples. Aucune candidature spontanée ni présélection n'entre en jeu. Les membres du jury se réunissent tout simplement et échangent autour de noms de personnalités qui leur semblent éligibles avant de s'accorder sur un trio. «C'est une méthode qui peut apparaître souple, voire artisanale, a conclu Jean-Michel Hubert, mais nous travaillons avec la diversité des experts qui composent le jury. »