Toshiba a annoncé ce lundi la suppression de 6 800 postes dans ses divisions de produits grand public (télévisions, PC et électroménager), soit un tiers de ses effectifs. Ces réductions de postes prévues d'ici à fin mars 2016 s'ajoutent à un plan de départs volontaires concernant 2 800 emplois dans l’activité semi-conducteurs du groupe. Un millier de postes devraient parallèlement disparaître dans des fonctions administratives. Le conglomérat industriel japonais a également indiqué qu’il allait terminer son exercice 2015/2016 (début avril 2015 à fin mars 2016) sur une perte annuelle record de 550 milliards de yens, soit environ 4,2 milliards d’euros, dus aux coûts de cette restructuration. Suite à des articles parus dans la presse, l'action Toshiba a chuté d’environ 10% avant le communiqué officiel. Au final, le titre a perdu 50 % depuis le début de l’exercice.

Le géant peine à se remettre d’un scandale financier découvert au printemps dernier qui avait conduit à la démission de la moitié de ses instances dirigeantes. Entre 2008 et 2014, ses comptes avaient été falsifiés pour surévaluer le bénéfice net des exercices concernés de 155,2 milliards de yens (1,1 milliard d'euros). Ces malversations ont eu pour effet de masquer la fragilité de certaines activités au sein du groupe. Depuis septembre, le président du conseil d'administration Mashahi Muromachi a pris les fonctions de président et CEO du groupe en remplacement d'Hisao Tanaka (right) qui a dû démissionner à la suite du scandale financier.