Peut-on tout transposer selon le modèle SaaS ? Non, semble répondre le cabinet AMR Research, qui, à force de se voir interrogé sur la question, a publié une étude sur le sujet. Selon le cabinet, de plus en plus d'éditeurs s'interrogent sur l'opportunité et l'intérêt de développer une stratégie SaaS (Software as a service) qui les amènerait à proposer leurs logiciels en ligne, à partir d'une connexion Internet, sur la base d'une tarification calculée sous forme d'abonnement. Pourtant, en dépit des déclarations du PDG de Salesforce Mark Benioff, l'un des plus notables acteurs du marché SaaS, qui prédit la mort du logiciel vendu de façon traditionnelle, AMR Research rappelle que certaines catégories d'applications ne seront probablement jamais déployées à grande échelle selon l'approche SaaS. « Celles qui nécessitent de gérer d'importants volumes de données, une intégration en temps réel, une personnalisation très poussée ou une disponibilité proche de la perfection sont de mauvaises candidates pour ce modèle. » La GRC, un exemple à suivre Le succès rencontré avec le modèle SaaS par des acteurs de la GRC (gestion de la relation client), comme Salesforce, a conduit d'autres secteurs à s'y intéresser : acteurs de la gestion des ressources humaines (paie, fonctions en self-service, recrutement), des achats et de la recherche des fournisseurs (sourcing) ou du commerce électronique. En revanche, AMR Research fait remarquer que, dans le secteur de la production industrielle, par exemple, il n'y a guère de demande pour utiliser en ligne les moteurs de planification avancée de la demande (APS, advanced planning and scheduling) ou les logiciels de gestion de la production (MES, Manufacturing execution system). Si l'approche SaaS a sa place, elle a aussi ses limites et, conclut le cabinet, les utilisateurs sont finalement les mieux placés pour juger, au cas par cas, si le modèle « Software as a service » est bien en adéquation avec leur mode de fonctionnement.