Transmeta entamera le 31 mars prochain sa réorganisation pour se consacrer essentiellement à la commercialisation de sa propriété intellectuelle sur la conception de micro-processeurs à faible consommation électrique. Le fondeur a déjà signé des accords de licence avec Fujitsu et NEC pour sa technologie LongRun 2 de gestion de l'énergie, ainsi qu'avec un constructeur d'électronique grand public dont le nom est encore tenu secret. LongRun 2 permet notamment aux concepteurs d'une puce de modifier les tensions de seuil des transistors pour réduire les fuites de courant pendant leurs périodes d'inactivité.

Dans le cadre de sa restructuration, Transmeta prévoit de procéder à des suppressions d'emplois pour réduire ses coûts dans l'espoir de retrouver le chemin de la profitabilité. Leur nombre est encore inconnu, Transmeta ne prévoyant pas de le définir avant le 31 mars prochain, sur la base des perspectives d'activité dont il disposera alors.
Parallèlement, Transmeta assure qu'il honorera les commandes en cours pour ses processeurs Crusoe et Efficeon. Le fondeur a en outre fait appel à la société d'investissements Perseus Group pour trouver des partenaires qui lui permettent de poursuivre la production de processeurs pour ses clients actuels.

Lancé en 2000, Transmeta voulait concurrencer Intel pour la production de processeurs à faible consommation électrique pour ordinateurs portables. Un échec : en quatre ans, le fondeur à cumulé près de 600 M$ de pertes. Il n'a surtout jamais réussi à séduire des constructeurs comme Dell et HP que les piètres performances des processeurs de Transmeta ont rebuté. Conquérir des constructeurs d'ultra-portables comme Sharp et Fujitsu n'a pas suffi.
Bien que mieux placé, AMD est aussi malmené par Intel. Pour le quatrième trimestre de son exercice fiscal 2004, le n°2 mondial du marché des processeurs a publié une perte nette de 30 M$, contre un bénéfice de 43 M$, il y a un an. Parallèlement, Intel a annoncé un chiffre d'affaires en progression de 10 % sur un an à 9,6 Md$ pour un bénéfice net de 2,1 Md$.