Le Cloud Computing, est avant tout un accélérateur de tendance. Le rapport d'étude réalisé pour le sénat par le cabinet Greenwich chiffrait pour la France l'assiette fiscale à risque du e-commerce et des systèmes d'informations des entreprises à 73 Md€, dans le cas d'une migration massive vers un modèle externalisé.

La prise de conscience est générale : dans une compétition européenne d'optimisation des recettes fiscales, la localisation physique des données est le nouveau Walhalla. Je parle bien sur de Walhalla, en Australie, lieu des premières ruées vers l'or.

Les données sont le nouvel or noir, les Google, Bing et autres moteurs de recherche les nouvelles plateformes de forage, les réseaux de fibre leur structure de transport et l'iPad et l'iPhone les pompes à distribuer l'énergie numérique. Sans surprise, les Etats Unis sont les premiers à exploiter le filon, et il serait temps que les pays détenteurs de ces réserves s'organisent, sous peine de pillage en règle : le Cloud est partout et nulle part, mais les bases de données géo-localisent une assiette fiscale « on demand » dans les nouvelles usines de raffinage que sont les datacenters. Et si le monde est plat (1), les réflexes restent séculaires. L'économie du quaternaire sera sensible aux même externalités que l'économie industrielle ou des services, à la différence près de la vitesse de propagation. Il est d'autant plus urgent de préciser certains détails.

Se poser les bonnes questions

Qui dit nouveaux territoires pense forcément frontières, et par extension défense des frontières. Mais dans le nouveau modèle, les stratégies de sécurisation basée sur la défense des bordures sont caduques. Vouloir « re-périmétriser » un Cloud Public, revient à tenter de refermer la boîte de Pandore en étant soi-même à l'intérieur. Inutile de préciser que la tentation de s'enfermer seul dans la dite boîte me paraît une stratégie de court terme, même en compagnie de l'espérance.

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