Avec une progression plus nette que prévu de son chiffre d'affaires trimestriel, Alcatel-Lucent affiche des chiffres encourageants, même si d'autres signaux restent en rouge. Le chiffre d'affaires du T2 se monte à 3,612 milliards d'euros, en hausse de 1,9% par rapport au T2 2012, de 3,7% à taux de change constants.

La partie « réseau et plateformes » croit de 8% (à taux de change constants) à 3,063 milliards d'euros. La division IP progresse de plus de 25% à 624 millions d'euros, grâce aux routeurs edge, aux commutateurs carrier ethernet. Le groupe note l'intérêt de ses clients pour la combinaison de portefeuilles IP et optique, pour les routeurs de coeur IP (le 7950 XRS) et la technologie SDN.

L'activité « optique », grâce au WDM, a « réduit son rythme de baisse » à -5%, contre -15% au T1 2013. Elle atteint 422 ME.  L'activité mobiles baisse de 1,1% à 1,010 milliard d'euros, la croissance du LTE (aux Etats-Unis) et de RFS étant compensée par le déclin des technologies 2G/3G. La technologie des petites cellules a été choisie par Bouygues Télécom et Verizon.  Les réseaux fixes sont en baisse de 3,3% à 468 ME, avec une solide croissance du cuivre et une   faiblesse des produits ONT (Optical network termination.

Plus de 20% de hausse pour plusieurs divisions

La division plateformes est en hausse de 23% à 262 ME avec les communications avancées (IMS), la gestion des données d'abonnés, les solutions Motive et la facturation. La voix sur LTE est le vecteur de croissance de cette division.  La division services est en hausse de 22,3% à 285 ME avec des constructions de réseaux et de service d'intégration.

La deuxième grande activité du groupe, les solutions verticalisées (entreprises et optique sous-marine) ont baissé à un rythme à deux chiffres, -18,3% à 272 ME, par rapport au T2 2012. En revanche, cette activité progresse de 11,5% par rapport au T1 2013, grâce aux communications unifiées et aux infrastructures réseaux. Enfin, les services gérés sont en baisse de 14,7% à 215 ME, mais en hausse de 5,4% par rapport au T1 2013. Cette activité est en restructuration.

C'est l'Amérique du nord qui porte la croissance avec +20%. Pour l'Europe de l'Ouest, le groupe parle de « tendances encourageantes ».

Rééchelonnement d'une partie de la dette

Au cours du seul deuxième trimestre, le groupe a réalisé 120 millions d'euros d'économies. Le groupe a pu rééchelonner une partie de sa dette au cours du trimestre et se dit « ouvert à de nouvelles opportunités sur ce marché de la dette ». Alcatel-Lucent a moins de 450 ME de dettes à rembourser avant 2016. L'objectif est d'avoir un flux de trésorerie correct, « notre objectif est très clairement de maintenir une approche stricte et disciplinée pour la mise en oeuvre du plan Shift au travers de l'ensemble de ses volets, industriels, opérationnels et financiers » commente Michel Combes.

Concernant la rentabilité, Alcatel-Lucent livre plusieurs indicateurs. D'abord une perte nette de 871 millions d'euros au T2, c'est le triple effet de charges de restructuration, d'une dépréciation d'actifs et d'une perte financière, souligne Reuters.

La marge d'exploitation s'élève à 1,3% au T2 contre -0,8% l'année précédente. Le cash-flow s'avère négatif à 248 millions d'euros. La marge brute ajustée s'améliore de 0,1 point à 31,9% (même niveau que l'an passé, mais supérieur au T1 2013). Le bénéfice d'exploitation ajusté se monte à 46 millions d'euros au T2 contre une perte de 30 millions d'euros un an auparavant.