Les résultats de Google ont dépassé les prévisions de Wall Street sur le troisième trimestre fiscal de la société qui poursuit sa croissance à un rythme fort. Les résultats ont été remarquables sur cette période, a souligné le co-fondateur et PDG, Larry Page, au cours d'une conférence téléphonique avec des analystes financiers. Le chiffre d'affaires a progressé de 33%, à 9,72 milliards de dollars, bénéficiant à la fois de l'augmentation du volume et du prix des publicités cliquables. Une fois les rétrocessions reversées aux partenaires, il s'est élevé à 7,51 milliards de dollars, alors que les estimations des analystes collectées par Thomson Reuters prévoyaient avaient prévu 7,21 milliards de dollars.

Google a dégagé un bénéfice net de 2,73 milliards de dollars, soit 8,33 dollars par action, contre 2,17 Md$ et 6,72 $ par action l'an dernier, sur son troisième trimestre 2010. Sur une base pro-forma, qui tient compte de certains éléments non récurrents, le bénéfice net s'élève à 3,18 Md$, soit 9,72 $ par action, ce qui dépasse le consensus des analystes qui prévoyait 8,74 $ (à comparer à 2,46 Md$ et 7,64 $ par action au 3e trimestre 2010).

40 millions de membres pour Google+

Google+, le réseau social lancé par la société, a réuni plus de 40 millions de membres, a indiqué Larry Page. Un résultat qui le satisfait, a-t-il commenté, car il montre que les utilisateurs ont afflué vers le site. Google+ est important pour la société car il aura un impact sur les autres produits et sur leur amélioration au fur et à mesure que ses membres s'en serviront pour partager du contenu et interagir, selon le PDG. Il reste malgré tout à voir si Google+ va attirer une masse critique d'utilisateurs. Le réseau social n'en est encore qu'à ses débuts, a rappelé Larry Page, face à un Facebook qui vient d'atteindre les 800 millions de membres.

La société de données analytiques Chitika a récemment publié les résultats d'une étude révélant que le trafic sur Google+ avait faibli, après un pic survenu à la sortie, le 20 septembre, de la version bêta limitée. À l'époque, le trafic avait bondi de plus de 1 200%, selon Experian Hitwise. Mais il est retombé au niveau où il était avant que le site ne soit ouvert à tous.

Facebook est devenu une menace pour Google sur différents fronts. C'est l'un des sites les plus connus au monde, mais la plupart de son contenu est hors de portée des robots de recherche de Google. Facebook est lui aussi un fournisseur majeur de publicité et il bénéficie d'un partenariat étroit avec Microsoft, l'un des principaux rivaux de Google. La société de Steve Ballmer obtient ainsi un accès privilégié aux données de Facebook avec son moteur de recherche Bing.

Une trésorerie de 42,6 milliards de dollars

Larry Page a également révélé que les revenus sur supports mobiles, s'étaient montés à 2,5 milliards de dollars annualisés. Les activités mobiles de Google sont actuellement sous le feu d'Oracle, qui a déposé une plainte alléguant que la plateforme Android violait ses brevets et copyrights acquis lors du rachat de Sun Microsystems.

Nikesh Arora, directeur commercial de Google a déclaré que les ventes avaient été fortes dans tous les secteurs d'activité du groupe, y compris sur son activité de base reposant sur la publicité associée à son moteur de recherche sur poste de travail, et sur des domaines émergents comme le mobile, la diffusion publicitaire (display) et les logiciels d'entreprise, parmi lesquels figurent les Google Apps. 

« Nous avons réalisé un troisième trimestre phénoménal », s'est réjoui le responsable commercial. Les sites de Google ont généré 69% du chiffre d'affaires de la firme. Les activités internationales du groupe ont représenté  55% des revenus totaux. Les utilisateurs ont cliqué sur les publicités de Google 28% de plus qu'au cours du troisième trimestre 2010. Quant au  prix moyen payé par les annonceurs pour chaque clic, il  a augmenté de 5%  d'une année sur l'autre.

Google a terminé le trimestre avec 42,6 milliards de dollars de trésorerie, en cash et en titres à court terme négociables. Son effectif global est passé à 31 353 employés, contre 28 768 collaborateurs à la fin du deuxième trimestre.