Les résultats, en baisse, du premier trimestre d'IBM ont été quelque peu éclipsés par l'annonce du rachat de Sun par Oracle, ce dernier renforçant ainsi sa concurrence directe avec Big Blue. Deux semaines plus tôt, Sun aurait refusé une offre d'acquisition d'IBM jugée trop basse. Sans confirmer cette rumeur, Mark Loughridge, directeur financier d'IBM, a indiqué disposer d'une trésorerie suffisante (12,3 Md$) pour toute opportunité d'acquisition significative qui pourrait se présenter. Le fournisseur cherche à réaliser des investissements susceptibles d'enrichir ses solutions destinées au cloud computing, notamment. Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires d'IBM recule de 11%, à 21,7 Md$, et son bénéfice net de 1%, à 2,3 Md$, par rapport au premier trimestre 2008. Toutefois, le bénéfice par action progresse de 4% à 1,70 dollar, soit légèrement au-dessus de ce qu'avaient prévu les analystes (1,66 dollar). Et la marge brute augmente de 1,9 point à 43,4%, grâce à une rentabilité améliorée obtenue sur les services et les logiciels. Malgré les revenus en baisse, des prévisions de profits inchangées pour 2009 Toutes les divisions d'IBM accusent une baisse de revenus sur le trimestre écoulé, en grande partie causée par la variation de taux de change, souligne IBM. L'activité Services voit son chiffre d'affaires diminuer de 10% (seulement 2% après correction des taux de change), réparti entre Global Technology Services (8,8 Md$) et Global Business Services (4,4 Md$). L'activité Logiciels a décru de 6% (+2% après ajustement des taux de change), à 4,5 Md$. Les revenus issus des solutions middleware (WebSphere, Information Management, Tivoli, Lotus, Rational) baissent de 5% (+4% après correction des taux de change) à 3,6 Md$. Quant au chiffre d'affaires de la division Systems & Technology, il baisse de 23% sur le trimestre, à 3,2 Md$. Enfin, l'activité de financement, Global Financing, enregistre une diminution de 9%, à 578 M$. En dépit de ces résultats mitigés, Big Blue maintient ses estimations de profits sur l'année 2009, établis à 9,20 $ par action, et déclare être en avance sur ses objectifs à plus long terme, à savoir dépasser les 10 à 11 dollars par action pour l'année suivante. Si Mark Loughridge, le directeur financier, se déclare confiant sur ce point, c'est en raison des mesures engagées par IBM en 2008 pour améliorer sa productivité et réduire ses dépenses. Ces efforts ont commencé à payer. « Une grande partie de nos restructurations a été conduite avant la fin de l'année, notamment aux Etats-Unis, mais les améliorations que nous allons en retirer sont encore devant nous », a-t-il déclaré.