Oracle entame son nouvel exercice fiscal en accusant un recul de 17% sur ses ventes de licences, à 1 Md$ (-14% à taux de change constant). Ce revenu ne pèse qu'un cinquième de son chiffre d'affaires global. 60% de ce dernier est réalisé grâce à la maintenance et à la mise à jour des applications Oracle déjà installées. Cette activité progresse de 6% sur le trimestre, à 3,12 Md$. Quant aux prestations de services de l'éditeur américain, elles subissent un recul de 22%, à 909 M$, par rapport à la période juin-août de 2008 (-18% seulement à taux de change constant. Globalement, le chiffre d'affaires d'Oracle enregistre une baisse de 5% sur le trimestre, à 5,05 Md$, à taux de change courant. Pour justifier la contre-performance sur les ventes de licences, la présidente et directrice financière, Safra Catz, a incriminé la mauvaise fortune des autres éditeurs. « Ils ont vendu moins d'applications », a-t-elle expliqué, ce qui a mécaniquement induit une moindre demande sur les bases de données. Une marge opérationnelle de 34% sur le trimestre En dépit de ces revers, le bénéfice net du Californien a progressé de 4%, à 1,12 Md$ sur le trimestre. C'est à l'amélioration de la marge opérationnelle que la société de Larry Ellison doit ce résultat, a expliqué la présidente Safra Catz. Cette marge s'est élevée à 34% du chiffre d'affaires (établi suivant les normes Gaap) sur les trois mois considérés, contre 29% l'an dernier. L'activité maintenance et mises à jour des logiciels y a aussi contribué. Les dépenses qui lui sont associées se sont limitées à 226 M$, ce qui laisse apparaître une marge brute de 90%. Oracle, dont le rachat de Sun a été accepté par les autorités américaines, attend toujours la décision de l'Europe sur ce dossier. Larry Ellison, PDG de la société, a déjà promis aux clients de Sun d'investir davantage sur les processeurs Sparc et l'OS Solaris que ne le faisait la société fondée par Scott McNealy. Et il prétend avoir hâte d'entrer en concurrence avec IBM sur le terrain du matériel.