Twitter confirme sa volonté de protéger la vie privée de ses utilisateurs. Le site de micro-blogging a en effet fait appel, lundi, d'une décision prise le 30 juin dernier par le juge Matthew Jr. Sciarrino de la Cour pénale de New York. Celui-ci demandait à la société de remettre l'intégralité des informations (en incluant les tweets) associées à l'utilisateur Malcolm Harris, un manifestant du mouvement Occupy Wall Street. M. Harris est jugé pour conduite désordonnée dans le cadre d'une manifestation sur le pont de Brooklyn en octobre 2011.

Dans son appel, Twitter a rappelé que la loi américaine permettait aux utilisateurs d'un service de rejeter les assignations de cette nature. « Les utilisateurs de Twitter sont propriétaires de leurs Tweets et devraient avoir le droit de se battre contre les demandes du gouvernement », ont affirmé les avocats du site. « Twitter va se tenir aux côtés de ses utilisateurs dans cette lutte », a notamment twitté Ben Lee, conseiller juridique de l'entreprise. Le bureau du procureur du comté de New York, dans un document datant de mai, a quant à lui mis en avant le fait que seuls les tweets publics et les informations du compte étaient demandés, rejetant ainsi une quelconque atteinte à la vie privée. Pour le procureur, Malcolm Harris a en effet publiquement et intentionnellement diffusé ces informations à tout le monde.

L'American Civil Liberties Union salue la résistance de Twitter

Les résidents américains « ont le droit de s'exprimer librement sur Internet, en sachant que le gouvernement ne peut pas obtenir des informations sur leurs communications ou leurs informations privées », à déclaré Aden Fine, un cadre supérieur et avocat à l'ACLU. « Le procureur de New York ne respecte pas cette règle. Au lieu de cela, il essaie d'éviter les obstacles constitutionnels par l'émission d'une assignation visant l'obtention des informations concernant Malcolm Harris sur Twitter. »

Les informations réclamées par le bureau du procureur comprennent non seulement des renseignements sur ses abonnés (informations privées), mais aussi les adresses IP de l'utilisateur... Un combat juridique dont l'épilogue devrait être connu dans les jours à venir.